Résumé : Après une bonne nuit de sommeil, Djamel recouvre quelque peu sa forme. Il pense tout de suite à sa femme et décide sans attendre de se rendre à son chevet. À l'hôpital, une infirmière lui apprendra une bonne nouvelle. Elle ébauche un beau sourire avant d'annoncer : -Bonjour Monsieur. Votre femme a repris connaissance et semble aller beaucoup mieux ce matin. Djamel sourit, heureux. -Quelle excellente nouvelle ! Pourra-t-elle me reconnaître et me parler ? -Bien sûr. Cela lui fera même beaucoup de bien de vous voir près d'elle. Seulement, il ne faut pas trop la fatiguer. Elle revient de loin tout de même. Djamel s'empresse de monter les marches qui mènent au premier étage et entrouvre la porte de la chambre où Samia, la tête maintenue par des oreillers, semblait avoir repris des couleurs. Il remarque aussi qu'elle n'était reliée qu'à un seul flacon de sérum. Le jeune homme dépose le bouquet de fleurs sur la table de chevet et s'approche de sa femme pour l'embrasser sur le front. -Bonjour, ma chérie. Comment va ma poupée de sucre ce matin ? Samia entrouvre les yeux et ébauche un faible sourire. Djamel lui prend les deux mains qu'il porte à ses lèvres. -J'avais tellement peur de te perdre, Samia ! La jeune femme rétorque dans un murmure : -J'ai eu peur, moi aussi. Très peur. -Ce n'était qu'un mauvais moment, ma chérie. Tout est bien qui finit bien. -Et le bébé ? -Tu veux parler de Maya ? Elle est magnifique. Tu la verras plus tard. Pour le moment, essaye de récupérer et vite. Samia sourit encore, puis essaye de relever sa tête. Mais se sentant encore trop faible, elle se laisse retomber sur son oreiller. Djamel la sermonne. -N'essaye pas de surpasser tes capacités. Tu viens de subir une longue et grave opération. Reste donc tranquille jusqu'à ce que tes forces reviennent. Samia le regarde, puis ses yeux s'inondent. -Oh Djamel ! J'ai eu si peur ! -Je sais, ma chérie. Moi aussi, j'ai eu peur. Mais c'est fini, tout cela est de l'histoire ancienne. Nous allons tous les deux réapprendre à vivre et, cette fois-ci, nous aurons avec nous notre chère Maya. Samia ébauche un faible sourire. -Tu l'as appelée Maya ? -N'est-ce pas le prénom que tu voulais ? Elle sourit encore. -Oui. Mais je pensais que ta mère n'allait pas apprécier. Djamel se remémore les dires de sa mère et revoit en mémoire la scène qu'ils avaient eue la veille. Il contemple un moment le visage angélique de Samia, puis lance : -Ma mère ne devrait plus se mêler de notre vie. Désormais, nous formons une famille et nous allons vivre comme nous l'entendons. Samia secoue la tête -Ce sont tes parents qui vivent avec nous et non des étrangers. -Eh bien, tant pis. Quand je pense que c'est ma mère qui est la cause de ce qui nous arrive, j'ai des envies de meurtre.
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