Plusieurs dizaines de citoyens sont sortis dans les rues de Relizane, réitérant leur rejet du pouvoir en place. Les manifestants ont renouvelé l'appel de Novembre 1954 pour une Algérie indépendante et libre. Ils ont scandé des slogans hostiles aux tenants du pouvoir en haussant le ton contre la tenue de l'élection présidentielle. Après la pluie et le froid qui ont sévi en matinée, une éclaircie inattendue s'est invitée vers 14h, au grand bonheur des marcheurs, dont certains étaient arrivés plus tôt que d'habitude pour se regrouper sur la place du centre-ville. C'est en entonnant l'hymne national, que la marche s'est ébranlée. Aussitôt, des slogans contre le pouvoir ont fusé des premiers rangs de la procession. Les portraits des détenus d'opinion, à l'image du moudjahid Lakhdar Bouregâa, ont été brandis par les marcheurs. "Nous voulons l'indépendance et nous l'aurons", pouvait-on lire sur une des pancartes. "Nos aïeux ont libéré le pays de la France coloniale, nous, nous le libérerons de la mafia", lisait-on sur une autre pancarte. Des banderoles et des posters, ainsi que le drapeau national ont été arborés. "Le peuple veut son indépendance !" et "Non à un cinquième mandat bis" ont été repris par des protestataires. E. Yacine