Dans le cadre de la concrétisation du programme de partenariat algéro-français Profas-C+ sous l'intitulé ‘‘Réactivation du système de suivi et de gestion du groupe des zones humides Oranais-Dahra'', une séance de travail a eu lieu jeudi dernier à l'institut de technologie moyen agricole (ITMA) sous la présidence de M. Saïdi Djamel, conservateur forestier de la wilaya de Aïn Témouchent. Encadrée par Mme Bendjeda Nadjiba, présidente du bureau des zones humides auprès de la direction générale des forêts, ce conclave a regroupé outre le chef du service de la protection des plantes et des animaux, les représentants des secteurs de l'agriculture, environnement, ressources hydriques, pêche, maison de l'environnement, les présents des associations écologiques, ONA et celui du centre universitaire qui se sont penchés sur la réalité des zones humides. Une unanimité s'est dégagée de cette séance de travail, celle portant sur la nécessite de la mise sur pied d'un conseil de wilaya pour la prise en charge de ces zones et leur préservation des différentes formes de pollution et l'exploitation irrationnelle avec l'implication de tous les acteurs des secteurs des forêts, de l'environnement, l'hydraulique et l'agriculture, l'université, les APC ainsi que les associations qui activent dans le domaine. L'opération entre dans le cadre du plan national qui a été élaboré par la direction générale des forêts pour assurer une bonne gestion de ces zones pour préserver l'écosystème. Selon M. Djamel Saïdi, conservateur des forêts de la wilaya de Aïn Témouchent, l'objectif de ce conseil est de permettre de lutter et de faire face à toutes les causes de la pollution, à l'image du pompage anarchique des eaux des retenues collinaires, le jet des déchets et des produits toxiques de certaines usines à proximité de ces zones, dans le cadre de la protection et de la préservation de la biodiversité et ce, à la faveur de l'élaboration de plans de gestion intégrés des zones humides comme modèle de gestion en valorisant les biens et services offerts par les zones humides par des actions concrètes. Il est utile de rappeler que la wilaya de Aïn Témouchent compte 16 zones humides classées, éparpillés sur le territoire de la wilaya. Parmi les zones classées, on peut citer l'île ‘‘Laïla'' de Rachgoun classée dans le cadre de la convention Ramsar et qui accueille un grand nombre d'oiseaux migrateurs ainsi que la zone humide de Douaïma dans la commune de Hammam Bou Hadjar qui se distingue par une diversification d'espèces d'oiseaux très rares. Ces zones humides au nombre de 16 se caractérisent par une biodiversité, du fait qu'elles ont des spécificités aussi bien écologiques, économiques, sociales, environnementales que touristiques. Il s‘agit de celles de Sidi Ameur (Ouled Kihal), station de lagunage de Hassi El-Ghella, Douaïma et Benallal (Hammam Bou Hadjar), le barrage de Béni Djelloul (Sid Ouriache), le barrage Sidi Haddouche et la retenue collinaire de Aïn Guermel (Aghlal), la retenue collinaire de Bouguedra, la station de lagunage ainsi que le lac de Saâda (El-Malah), la retenue collinaire Kolla ( Hassasna), la station lagunage et sebkha (El-Amria), le barrage Dzioua (Aïn Tolba), la station lagunage (Aïn El-Arba), l'oued El-Malah (Terga) et la zone humide de B'khaissa de la commune de Sidi Safi. M. LARADJ
