Les étudiants des hydrocarbures (ex-INH) de Boumerdès ont tenu, hier, un rassemblement en face du siège du ministère de l'énergie, sis au val d'Hydra, pour dénoncer la "marginalisation en matière d'emploi" dont ils se disent être victimes en réclamant le droit de participation aux concours de recrutement dans le secteur de la pétrochimie. "Malgré nos diplômes, nous sommes marginalisés en matière d'emploi, à cause d'une instruction du gouvernement Sellal de 2014, qui fait obligation aux diplômés de passer par les agences d'emploi locales pour participer aux concours de recrutement, alors que celles-ci donnent la priorité aux demandeurs locaux". Ainsi se résume la situation des étudiants, selon un de leurs délégués. Ce dernier précise que "cette loi, qui était initialement destinée aux emplois sans qualification, a été élargie aux techniciens supérieurs et aux ingénieurs, ce qui constitue un frein à l'emploi des diplômés, notamment ceux des hydrocarbures". Ainsi, les étudiants que nous avons approchés ont indiqué que la presque totalité des diplômés de l'ex-INH, jadis premier institut de pétrochimie en Afrique, sont au chômage, en raison des barrières dressées devant eux par cette loi, puisque les entreprises exerçant dans le sud du pays exigent une résidence et une carte d'une agence de l'emploi locale pour leur participation au concours d'embauche.