Les habitants de quatre communes de la daïra de Beni Ourthilène, à savoir Beni Chebana, Beni Mouhli, Aïn Legradj et Beni Ourthilène, au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Sétif, ceux des communes de la daïra de Bouandès, dont Aït Naoual M'zada, Bousselam Aït Tizi et Bouandès, Tala Ifacène dans la daïra de Maoklane et Draâ Kébila relevant de la daïra de Hammam Guergour, ainsi que Bougâa, ont répondu au mot d'ordre de grève lancé lors du 42e acte de la manifestation citoyenne contre l'élection présidentielle et les figures qui incarnent le système de Bouteflika. Le débrayage, qui durera quatre jours, a paralysé la vie au niveau de ces localités. En effet, les commerces, les administrations publiques et les établissements scolaires du moyen et du secondaire ont été, dès les premières heures de la matinée, fermés. Même les stations-service n'ont pas assuré l'approvisionnement en carburants. Les bureaux de poste, les agences commerciales d'Algérie Télécom, les agences de Sonelgaz, l'ADE et autres agences bancaires étaient fermés. Les travailleurs de la société Cosider et d'autres entreprises ont aussi adhéré à la grève. Le transport a été également paralysé. Par ailleurs, nous avons appris que seuls les établissements de santé publique, les cabinets de médecin et les pharmacies ont ouvert. Sur un autre volet, plusieurs marches ont été organisées. Le mot d'ordre le plus souvent mis en avant est le rejet de l'élection présidentielle. "Pas de vote", "Pas de vote avec les gangs", "Pouvoir assassin", "Nous ne voterons pas. Bedoui et Bensalah doivent partir et nous ne nous arrêterons pas"… Par ailleurs, nous avons appris qu'aucun cadre desdites localités n'a été convoqué pour encadrer le scrutin.