La marche de ce vendredi a eu lieu dans un contexte marqué par la libération du moudjahid Bouregâa et de nombreux activistes du hirak, une libération qui est perçue comme le début d'une étape importante pour affirmer la continuité du combat pour l'instauration d'un Etat de droit. "Le mouvement pacifique n'en sera maintenant que plus revigoré avec la libération des détenus même si nombre d'entre eux croupissent toujours dans les geôles du pouvoir, ce dernier croyant pouvoir indéfiniment faire l'impasse sur les revendications du peuple." De nombreux inconditionnels du hirak, toujours présents en tête de marche, ont mis à profit ce 46e vendredi pour exprimer leur soif de liberté et de démocratie, en scandant haut et fort "Dawla madanya machi âaskaria" (Un Etat civil et non militaire). C'est à travers la reprise de certains slogans habituels que les marcheurs ont, une fois de plus, montré leur détermination à poursuivre la lutte pour la construction d'une république démocratique et populaire où la citoyenneté de chacun sera respectée. "Il n'est plus question de faire marche arrière parce que le pouvoir fait semblant de donner satisfaction aux revendications de la rue, mais l'action a pour finalité de voir partir le système dans toutes ses dimensions, sachant que celui-ci ne manque pas de manœuvres pour se maintenir le plus longtemps possible". "La revendication d'un Etat fort avec des institutions démocratiques ne doit pas se résumer à un simple ravalement de façade des structures existantes agrémentées de quelques mesures décidées sous la pression de la masse populaire".