Le tribunal correctionnel de Béjaïa a de nouveau reporté, jeudi dernier, le procès du militant Mourad Bouzidi, au 30 janvier prochain. Programmé initialement pour le 19 décembre de l'année écoulée, le procès en diffamation intenté par l'ex-directeur général de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) Djelloul Achour, à l'encontre des trois principaux animateurs de la Coordination des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques, Mourad Bouzidi, Djamal Bouchetta et Kaci Sayad, avait été renvoyé au jeudi 9 janvier, sur demande des avocats de la défense. L'affaire remonte à l'année 2018, lorsque Mourad Bouzidi, en sa qualité de porte-parole de ladite Coordination des comités de soutien, avait dénoncé les blocages à la fois "arbitraires" et "injustifiés" des projets d'investissements du groupe Cevital, dont s'était rendu coupable l'ancien DG du port de Béjaïa, actuellement directeur général du groupe Services portuaires (Serport). Les déclarations publiques du militant Mourad Bouzidi et les actions de rue initiées par son organisation en faveur du déblocage des projets du premier groupe industriel privé en Algérie, notamment son usine de trituration de graines oléagineuses, n'ont pas été du goût de l'inamovible Djelloul Achour. Se croyant "intouchable", ce dernier n'a pas hésité à porter plainte contre les animateurs de la coordination des comités de soutien aux travailleurs de Cevital. "Notre procès est reporté au 30 janvier. C'est aux saboteurs de l'économie de répondre de leurs magouilles devant la justice", écrit sur sa page Facebook Mourad Bouzidi.
