Le projet de l'école métallurgique devait être implanté à El-Milia, mais à ce jour il est resté sans suite, sept ans après avoir été annoncé lors d'un discours de précampagne électorale de l'ex-Premier ministre Sellal pour le quatrième mandat du président déchu. Il s'agit d'une école supérieure métallurgique, annoncée à l'occasion d'une visite dans la wilaya de Jijel, en 2013, de cet ex-Premier ministre, qui avait fait part de ce projet d'envergure pour la formation de diplômés en métallurgie. Lors de cette annonce, il avait même soutenu que cette école allait accompagner le complexe sidérurgique de Bellara, lancé deux années plus tard dans la zone industrielle éponyme. Des détails ont même été donnés au sujet de cette école, annoncée pour une capacité de formation de 1 500 étudiants, en plus d'une résidence universitaire de 500 lits. Depuis, cette école est restée tel un projet chimérique qui n'a jamais figuré dans l'agenda de ce genre de structures à réaliser. S'agit-il d'un bluff, comme il en a été question avec ces nombreux projets annoncés dans le même sillage de la promotion du programme de l'ex-président, ou est-ce juste un contexte défavorable qui n'a pas permis sa concrétisation ? Cette question est souvent soulevée avec insistance à Jijel, à un moment où plusieurs autres projets d'envergure sont tombés dans l'oubli, après avoir été officiellement annoncés. On peut rappeler dans ce contexte les projets gelés d'un téléphérique qui devait relier la cité Laakabi à la gare routière ; la ligne de tramway reliant le campus universitaire de Tassoust au nouveau pôle universitaire, encore en chantier à El-Aouana ; une gare maritime au port de Djendjen ; une ligne ferroviaire électrifiée entre Jijel et Sétif : tous ces projets ne sont plus que de vagues souvenirs laissés par des ex-ministres venus vendre l'utopie de ces projets à Jijel. Mais le projet qui a fait le plus de bruit, alors qu'il n'a été qu'une fantaisie de Amar Ghoul, alors ministre des Travaux publics, n'est autre que cette fameuse pénétrante à l'autoroute Est-Ouest entre El-Milia et Didouche-Mourad (Constantine). Un projet qui n'a jamais existé, mais dont cet ex-ministre a longtemps fait la promotion pour vendre cette utopie à la population locale. Enfin, on peut citer le dédoublement et la modernisation d'un tronçon de route sur 24 km de la RN 27, un projet resté sans suite depuis 2012, alors qu'il était une priorité, selon ce qui avait été avancé à l'époque.