Malgré l'élimination, les jeunes Canaris ont tenu la dragée haute aux ténors de l'Afrique. Conformément à la réglementation de la CAF, la vente des billets pour cette dernière rencontre de poules de la Ligue des champions JS Kabylie-ES Tunis était programmée pour la journée du vendredi, soit à la veille du match, mais il n'y eut point d'affluence devant les guichets du stade du 1er-Novembre du fait que ce derby maghrébin a été réduit à sa plus simple expression car il n'avait pratiquement pas d'enjeu. Et pour cause, si les Tunisois avaient composté leur billet de qualification pour les quarts de finale de l'épreuve, les Canaris, eux, ont été recalés bien avant l'heure et les supporters kabyles n'avaient pas avalé cette raclée de leur équipe, la semaine passée, face à Vita-Club de Kinshasa (4-1). Pour preuve, l'Espérance n'est arrivée à Tizi Ouzou que vendredi en fin d'après-midi, et n'a pas aligné son équipe-type du fait qu'elle a disputé un match de championnat, mercredi passé face au CS Chebba et devrait rencontrer, ce mercredi encore, le dauphin du championnat tunisien, l'US Monastir au stade El-Menzah, en match retard. Toujours est-il que les Sang et Or ont préféré mettre au repos leur habituelle défense centrale Yaakoubi-Bedrane et se sont passés des services trois autres joueurs algériens, Chetti, Benguit et Bensaha, jusque là titulaires à part entière, tout en ayant fait appel à leur nouvelle recrue algérienne Tougai (ex-NAHD) comme joueur remplaçant alors que les dirigeants de la JSK ont tout fait pour qualifier, en cours de semaine, leur nouvelle recrue hivernale, en l'occurrence l'attaquant algéro-espagnol Zakaria Boulahia. Toujours est-il que ce sont les Espérantistes, encouragés par des milliers de supporters, qui se portent à l'attaque dès le coup de sifflet de l'arbitre égyptien Mohamed Omar. Le gardien kabyle Benoit est obligé de sortir le grand jeu dès la 7' de jeu pour enrayer une balle de but d'une envolée spectaculaire sur une incursion de Abdelli. Face à la colère des supporters locaux, pourtant peu nombreux en la circonstance, les Canaris, très crispés en ce début de match, sont allés taquiner la défense tunisoise mais le jeu kabyle est trop brouillon. Pourtant, l'attaquant kenyan Huma était tout content d'ouvrir le score à la demi-heure de jeu mais l'arbitre avait annulé le but pour une position de hors jeu (30'). Quelques minutes après, ce fut le jeune milieu de terrain El Ordi qui se signala par un tir enveloppé que le gardien Jeridi réussit à dévier du bout des doigts en corner (34'). Encouragés pas ces essais, les Canaris sortent quelque peu de leur torpeur et Juma, encore lui, faillit trouver le chemin des filets au prix d'un tir puissant qui passa légèrement à côté de la cage (41'). Après la pause, la JSK accentue la pression et Hamroune ratait de peu l'ouverture du score (52'). Ce ne fut que partie remise puisque, quatre minutes après, le même Hamroune réussit à prendre de vitesse la défense tunisienne, sur le côté droit, pour battre le gardien Jeridi d'un tir croisé à ras du poteau (56'). Certes, l'EST faillit niveler le score par Meskini qui reprit de la tête un coup franc de Mebarki mais ce fut bien la JSK qui aurait pu doubler la mise par Boulahia (69'), Juma (77') et Addadi auteur d'un tir sur la barre transversale (87'). Il est vrai que les Kabyles tenaient à quitter cette Ligue des champions avec les honneurs.