Des peines de 10 ans de prison ferme, assorties d'amendes de 100 millions de centimes, ont été requises par le procureur général près la cour de Skikda contre N. A. et K. N, deux anciens P-DG de Somik, société de maintenance industrielle, une filiale de Sonatrach, basée au pôle des hydrocarbures de Skikda. Des peines de 5 ans de prison ferme ont été aussi requises à l'encontre d'autres cadres et travailleurs de cette société. Le procureur général a aussi délivré deux mandats d'arrêt contre deux sous-traitants privés de cette société dont un étranger qui n'ont pas répondu aux convocations de la justice. Des peines d'exclusion de marchés publics ont été aussi prononcées contre des entreprises basées en Angleterre, au Japon, au Portugal et en France. Les accusés étaient poursuivis dans l'affaire dite de Somik, pour les chefs d'accusation de "dilapidation, de conflit d'intérêt, d'usage de faux et d'octroi de biens indus" concernant l'attribution de marchés de sous-traitance lancés par la société Somik dans le cadre du projet de réalisation du méga-train du GNL au niveau du pôle des hydrocarbures de Skikda par la firme américaine KBR et cela suite à l'incendie de 2004 qui a touché les installations causant la mort de 22 personnes. Le préjudice de ces marchés est estimé à 248 milliards de centimes. Le tribunal de première instance avait au préalable statué sur cette affaire qui a défrayé la chronique locale de par l'important préjudice causé à la Sonatrach. Ce sont 55 personnes, entre suspects et témoins, qui sont concernées par cette cette affaire ayant trait surtout à l'attributions de marchés à l'amiable avec de faux documents et des surfacturations. Il s'agit aussi de l'achat d'équipements usagés et déclarés comme neufs. Des biens considérés comme mal acquis par les dirigeants ont été alors mis sous scellés lors du jugement de première instance. Le verdict sera rendu dans une semaine.