Le Syndicat national des paramédicaux a décidé d'observer une grève nationale de deux jours, les 25 et 26 février, afin d'obtenir la satisfaction de sa plateforme de revendications socioprofessionnelles, portant essentiellement sur des primes et indemnités au profit de la corporation. Cette décision intervient dans le cadre de la session extraordinaire du conseil national du syndicat, tenue jeudi dernier, et qui vient réitérer les revendications du SAP contenues dans une précédente déclaration diffusée le 16 janvier. Dans son communiqué, l'instance nationale du syndicat, qui juge "nécessaire voire indispensable" le recours à une grève nationale de deux jours, a indiqué avoir laissé ouverte sa session et mandaté le bureau national de mettre à exécution cette décision. "Au moment où le bureau national du SAP attendait une éventuelle rencontre avec la tutelle pour débattre de la plateforme de revendications des paramédicaux, voilà que le secrétaire général du ministère de la Santé vient s'illustrer par un comportement indigne réincarnant certaines pratiques révolues. Ce dernier n'a pas hésité à fomenter une tentative de déstabiliser la direction du SAP", déplore le SAP qui estime que "par ce comportement du secrétaire général, le ministère de la Santé ne fait qu'enliser davantage une situation déjà très précaire dans laquelle se débat le secteur de la santé en Algérie". Et tout en attirant l'attention du ministre sur "ce dérapage sans précédent" qu'il "condamne énergiquement", le conseil national du SAP a tenu à réitérer, une fois de plus, sa plateforme de revendications. Celle-ci comprend une série de doléances, notamment la finalisation immédiate du dossier L.M.D, le déblocage de la carrière professionnelle des aides-soignants, l'intégration des I.D.E dans le grade de paramédical de santé publique, l'attribution de la prime de qualification, l'attribution d'une indemnité spécifique aux services jugés "chauds", le respect dans l'application de l'instruction n° 007/2006 relative à l'évacuation des malades et la revalorisation de la prime de performance à 40%, cela, d'une part. D'autre part, le SAP exige "l'arrêt des poursuites judiciaires et le harcèlement des cadres syndicaux dans l'exercice du droit syndical, notamment à travers certaines wilayas". Pour rappel, le Syndicat des paramédicaux a, lors de sa réunion du 16 janvier 2020, qualifié d'"alarmante et inadmissible", la situation actuelle de la corporation et dénoncé le blocage qui "ne fait qu'envenimer davantage les tensions socioprofessionnelles à l'origine des dysfonctionnements dans nos établissements de santé".