La Russie a estimé hier que la levée des sanctions mutuelles, dans ce contexte de pandémie mondiale du coronavirus, n'est pas du ressort de Moscou, mais dépend surtout des capitales occidentales, à leur tête Washington, a rapporté l'agence de presse russe TASS. "L'idée même (de lever les sanctions mutuelles) est bien sûr digne de mention. Maintenant que nous sommes confrontés à un moment aussi tendu, en termes de la situation économique internationale, la situation liée aux prix du transport de l'énergie, avec un déclencheur si provocateur dans le forme de coronavirus, bien sûr, ces restrictions ne font qu'aggraver la situation", a déclaré hier le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par TASS, soulignant que "tout cela dépend de capitales bien connues", en référence à Washington et Bruxelles (UA), lit-on encore sur le site de l'agence moscovite. "Je ne sais pas si des préparatifs pour de telles mesures unilatérales sont faits et je ne sais pas non plus si cela est jugé approprié", a expliqué M. Peskov, en réponse à une question de savoir si Moscou pourrait être la première à annuler les contre-sanctions. Pour Moscou, les restrictions commerciales auxquelles est soumise la Russie sont illégales et constituent une violation du droit international, de la part surtout des Etats-Unis et ses alliés occidentaux au sein de l'Union européenne. Pour rappel, la Russie a été exclue du G8, devenu depuis 2014 G7, au lendemain du référendum ayant abouti à l'annexion de la Crimée à la Fédération de Russie, considérée par les Européens et les Etats-Unis comme étant un territoire ukrainien.