"Durant cette période, nous cessons toute activité. Nous sommes livrés à nous-mêmes", lancent des pêcheurs rassemblés devant le port de Ténès. De nombreux pêcheurs du littoral de la wilaya de Chlef (communes de Béni Haoua, de Ténès et d'El-Marsa au nord-est du chef-lieu de wilaya) se trouvent, d'après leurs témoignages, dans une situation professionnelle qui n'est guère rassurante et qu'ils qualifient d'inquiétante. Ensemble, ils se plaignent des mauvaises périodes qu'ils traversent régulièrement et qui durent, dans la plupart des cas, plus de quatre mois. Il s'agit de l'entrée en vigueur de la période de repos biologique des poissons et aussi des catastrophes naturelles qui surviennent de temps en temps. "Durant la période qui concerne le repos biologique des poissons, nous cessons toute activité liée à la pêche. Cela explique que nous nous trouvons tout simplement livrés à nous-mêmes, voire au chômage, alors que nous ne disposons d'aucune autre ressource financière", lancent plusieurs pêcheurs rassemblés devant le port de Ténès. Ces mêmes pêcheurs, qui interpellent officiellement le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, afin que des compensations financières leur soient accordées, à l'exemple de celles attribuées aux fellahs, parlent également des périodes où sévissent les calamités naturelles et climatiques. "Tout comme les cycles de repos biologique des poissons, les périodes où nous nous trouvons confrontés à des calamités naturelles (tempêtes, vents violents durant la période hivernale entre autres) durent aussi dans le temps et nous obligent à tout abandonner. Elles nous causent de grosses pertes financières qui se répercutent sévèrement sur le volet social de nos familles", regrettent-ils, tout en souhaitant, enfin, que l'appel qu'ils viennent d'adresser au ministre de tutelle soit, cette fois-ci, pris en considération.