Son départ confirme, on ne peut mieux, les problèmes de gestion dans lesquelles l'APC se débat, qui s'est illustrée par son échec dans la relance d'un développement, bloqué par tant de gabegie et d'improvisation. Le premier vice-P/APC d'El-Milia, dans la wilaya de Jijel, chargé du service technique, Ammar Saïdan, a démissionné de son poste au sein de l'exécutif et de toute l'Assemblée communale. C'est ce qu'a fait savoir, avant-hier, l'intéressé lui-même sur sa page facebook. Contacté, ce désormais ex-élu à l'APC, jeune cadre universitaire et architecte de son état, a indiqué qu'il ne pouvait plus supporter d'exercer dans un climat de travail défavorable. "J'ai déposé ma démission au secrétariat de l'APC. Je suis arrivé à saturation. Il n'y a plus de possibilité de continuer dans cette confusion. Je préfère me retirer, car on veut faire en deux ans ce qu'on n'a pas pu faire en vingt ans, avec les mêmes mentalités et les mêmes méthodes de gestion", a-t-il soutenu. L'intéressé vient ainsi mettre à exécution sa menace de démission qu'il a brandie à maintes reprises depuis le début de cette mandature au lendemain des élections locales de décembre 2017. Son départ confirme, on ne peut mieux, les difficultés de gestion dans lesquelles se débat cette APC, qui s'est illustrée par son échec dans la relance d'un développement, bloqué par tant de gabegie et d'improvisation. Suite à cette démission, saluée et qualifiée de courageuse par de nombreux citoyens de cette ville à travers des commentaires, postés sur les pages facebook locales, le P/APC n'a pas tardé à convoquer une réunion pour redistribuer les cartes au sein de son exécutif. Outre l'élu démissionnaire, qui a été remplacé par l'ex-délégué communal de la localité d'Oueld Arbi au service technique, trois autres membres ont été écartés de l'exécutif communal et remplacés par d'autres élus. La nouvelle composante du bureau de l'instance communale aura, cependant, du pain sur la planche pour remédier aux nombreux problèmes posés et quotidiennement soulevés par des citoyens, assistant avec dépit et amertume à l'état de déliquescence dans lequel est plongée leur ville. "Nous demandons l'assistance de tous. La mission est difficile. Nous avons des projets à relancer, je suis sur le terrain avec d'autres personnes. Je ne peux pas en dire plus", s'est contenté de dire Guellil Saïd, le tout nouveau vice-P/APC, chargé du service technique, que nous avons joint par téléphone. Il reste à dire que l'état de blocage et de dégradation de la situation dans cette ville, et au-delà dans toute cette commune, qui n'est autre que la deuxième plus grande agglomération de la wilaya après Jijel, est tel que la population ne cesse de manifester sa colère et son indignation devant l'inaction des élus. Juste à titre d'exemple, il faut signaler que cette ville a atteint un tel niveau de dégradation qu'elle assiste à la disparition totale du bitume de son réseau routier. Au cœur même du centre-ville, à la place des Martyrs, il n'y a plus que les nids-de-poule, la poussière et la boue qui défigurent ce réseau, sous le regard indifférent d'une instance communale visiblement dépassée par l'ampleur des dégâts que sa propre gestion a causés à cette ville. Amor Z.