Une bonne partie des acteurs du paysage mouloudéen a déjà dévoilé ses cartes et affiché ses ambitions : faire partie du prochain organigramme qui résultera de la tenue de l'AG. C'est devenu un rituel parfaitement huilé. À l'approche de chaque assemblée générale, les alliances se font et se défont. Au gré des humeurs du moment. De la nature des forces en présence. Mais aussi et surtout en raison des gros intérêts en jeu. Pour les moins initiés aux codes des coulisses oranaises, ce qui s'est passé cette dernière semaine entre acteurs majeurs du MCO relève juste d'un nouvel épisode de la vie quotidienne tellement tourmentée de la grande famille mouloudéenne. Or ceux qui connaissent "un bout" de l'histoire interne du club d'El-Hamri mesurent amplement les enjeux de telles rencontres et les motivations d'autant de "réconciliations". Dans un langage plus simple, quel motif bien innocent a bien pu réunir, de nuit, les actionnaires Youssef Djebbari, Hafid Belabbès, Nacereddine Bessedjrari et Sofiane Benamar au domicile de ce dernier, dans un appartement cossu d'une des tours Mobilart ? Aussi pour quelle raison, tout aussi innocente, l'ex-président mais toujours actionnaire majoritaire Ahmed Belhadj dit Baba a-t-il "plébiscité" Cherif El-Ouazzani pour une année de plus, alors qu'il l'avait taillé dans les médias il y a quelques semaines, l'accusant même de détournement de deniers publics ? Ou encore comment se fait-il que le même Si Tahar Cherif El-Ouazzani et son proche collaborateur Baroudi Bellellou se soient si promptement rabibochés en fin de semaine dernière avec Hafid Belabbès qu'ils considéraient, pourtant, comme leur "meilleur ennemi et plus farouche opposant" voilà à peine quelques jours ? Même les plus rompus à ce genre de veillées d'armes qui précèdent généralement les assemblées générales n'ont pas encore vraiment "saisi" la finalité de tels "retournements de vestes". Or, pour avoir si habituellement fait preuve d'un boulimique appétit pour tout ce qui peut être considéré comme "intérêt personnel", une bonne partie des acteurs du paysage mouloudéen a déjà dévoilé ses cartes et affiché ses ambitions : faire partie du prochain organigramme qui résultera de la tenue de ladite AG. Surtout si la venue d'une société étatique venait à être confirmée. Et tant pis si la médiocrité continuera d'être le trait saillant de tout ce qui se rapporte à "ce" MCO reconfiguré.