Même s'il peine à convaincre les actionnaires de la SSPA-MCO à se mettre d'accord pour que son mandat d'une saison soit prolongé, Si Tahar Cherif El-Ouazzani est à peu près sûr qu'une société étatique prendra très bientôt le relais. L'ancien poumon des Verts de l'équipe nationale championne d'Afrique 1990 a d'ailleurs eu une "affirmation solennelle". "Cherif El-Ouazzani a eu l'agréable surprise de recevoir un appel téléphonique du conseiller du secrétaire général de Sonatrach. Il lui a affirmé que l'une des filiales de la maison-mère reprendra le club dès que les pouvoirs publics lèveront l'état d'urgence actuel lié au confinement pour cause de coronavirus. Tout porte à croire donc que la nouvelle saison sera celle d'un nouveau départ pour le Mouloudia d'Oran", révèlera, à ce propos, un membre de l'actuelle direction du club d'El-Hamri. Rappelons que le MCO a déjà signé deux protocoles d'accord pour que les actions de la SSPA soient rachetées par Sonatrach via l'une de ses filiales sans pour autant que l'un de ces engagements soit respecté. Une première fois en 2012 lorsque Naftal avait annoncé, en grande pompe, la décision de reprendre le club phare de l'Ouest à hauteur de 75%, comme aux plus belles heures de la réforme sportive. Un simple effet d'annonce qui n'a, cependant, jamais été suivi d'actes concrets en dépit de tous les communiqués officiels édités par la direction générale de Naftal. Puis une seconde en 2018 lorsque Hyproc, représentée par son premier responsable, avait même organisé une imposante cérémonie, avec la présence du wali, Mouloud Cherifi, du directeur de la jeunesse et des sports, Badreddine Gharbi, et de plusieurs députés et sénateurs, au niveau de la direction des activités aval de Sonatrach à Oran pour officialiser le rachat de 67% des actions de la SSPA-MCO. Un "mirage" grandeur nature, perdu dans le désert des fausses promesses et de la langue de bois, puisqu'aucune démarche réelle n'avait suivi. Connaissant par cœur ces deux épisodes plus proches de la fiction que de l'action, Cherif El-Ouazzani, tout comme la rue mouloudéenne, attend désormais des actes. Et non pas seulement des paroles.