Selon de nombreux observateurs, le parcours du jeune attaquant de la JS Kabylie, Anis Renaï, suscite bien des interrogations. Le milieu de terrain offensif des Canaris, Anis Renaï, ne manque pas de talent puisqu'il était destiné, il y a quelques années déjà, à un bel avenir, lui qui a toujours étalé une technique en mouvement hors du commun, une clairvoyance dans le jeu remarquable et une vitesse d'exécution exceptionnelle. Et si l'on s'attendait à une ascension fulgurante pour l'enfant de Bouzeguène qui a grandi au sein de la riche pépinière de Draâ Ben-Khedda, voilà qu'une méchante pubalgie est venue freiner son élan lors du stage estival de Tunis en 2017, et ce, au grand dam des dirigeants et des supporters kabyles. Né le 9 février 1997 à Draâ Ben-Khedda, Renaï a donc bouclé ses 23 ans cet hiver mais voilà qu'il aurait pu se faire une place royale au sein de l'équipe-fanion de la JSK puisque promu en équipe "pro" depuis belle lurette. Et, à l'époque déjà, son ancien coach Kamel Mouassa, qui le choyait à juste raison, voyait en lui "un futur Belloumi" mais, ironie du sort, cette véritable pépite de l'école kabyle n'arrive toujours pas à décoller. Pis encore, le jeune stratège kabyle a même figuré sur la liste des joueurs à prêter, l'année dernière, mais ses parents se sont opposés à une telle éventualité pour ne pas perturber ses études universitaires à Tizi Ouzou. "C'est vrai que j'ai été promu très jeune en équipe-fanion mais les blessures ne m'ont pas épargné notamment cette méchante pubalgie contractée il y a trois ans et qui a sérieusement contrarié mon ascension puisqu'elle m'a éloigné des terrains pour une longue durée mais, Dieu merci, aujourd'hui je ne ressens aucune douleur et je n'attends que ma chance pour rebondir, et ce, malgré la grande concurrence au sein du riche effectif de la JSK", a déclaré, samedi dernier en conférence de presse, le jeune prodige de la JSK qui bénéfice d'une grande estime auprès des supporters kabyles. C'est ce qui fait que Renaï a retrouvé toutes ses capacités physiques et mentales qui lui ont permis de s'entraîner d'arrache-pied durant cette longue période d'inactivité imposée par la pandémie. "Ce n'est pas facile de s'entraîner seul et sans trop de motivation puisque la compétition est à l'arrêt, mais j'ai tenu à respecter scrupuleusement le programme d'entraînement à distance qui nous a été soumis par notre staff technique tout cela pour préserver ma condition physique et me tenir prêt à toute éventualité de reprise du championnat", a enchaîné le joueur qui semble motivé à outrance par l'arrivée du nouvel entraîneur tunisien Yamen Zelfani qui ne cesse de l'encourager. "Même si je n'ai pas souvent joué ces dernières années, je me suis toujours conduit en véritable professionnel et je n'ai jamais contesté les choix de tous les coachs qui sont passés par la JSK mais j'avoue que, cette année, j'ai repris réellement confiance depuis l'arrivée de notre nouvel entraîneur, M. Zelfani qui vit très près des joueurs et qui est à l'écoute de tout un chacun ce qui m'encourage à travailler davantage à l'entraînement pour relancer ma carrière surtout que je suis encore jeune et convaincu de mes potentialités physiques et techniques", conclut Anis Renaï qui croit toujours en son étoile et qui n'attend qu'un déclic psychologique pour forcer le destin.
