Depuis une dizaine de jours, des odeurs nauséabondes emplissent l'atmosphère du centre-ville d'Oran. Du Front de mer au marché Michelet, puis du quartier Miramar jusqu'à la rue Larbi-Ben M'hidi, l'air est irrespirable. Alors que les spéculations vont bon train pour comprendre ce phénomène, la délégation communale d'El-Amir, dans un communiqué, laissait entendre que les odeurs provenaient de viande avariée au port d'Oran. Information confirmée et détaillée à la presse, hier matin, par le responsable de l'exploitation du port d'Oran, Gharib Allah Habib. Ainsi, l'origine de ces odeurs pestilentielles provient effectivement d'une cargaison de viande avariée saisie, se trouvant dans deux containers entreposés au terminal à containers du port d'Oran depuis 2018. Et pas n'importe quelle cargaison de viande saisie, puisqu'il s'agit de celle qui concerne la fameuse affaire de cocaïne qui avait éclaté en mai 2018 au port d'Oran. Et au responsable d'expliquer qu'"à l'époque, 16 containers de viande avaient été vendus aux enchères, et il restait ces deux derniers containers, dont la cargaison avait été jugée impropre à la consommation par la DCP". L'orateur explique que depuis cette date, les deux containers sont restés bloqués au port d'Oran en dépit de toutes les démarches entreprises par l'entité portuaire pour demander leur enlèvement. Depuis cette date, en effet, le port attend l'enlèvement des containers et doit faire face à un vrai problème qui le dépasse, ce qui pose la question du risque sanitaire. Si les odeurs répugnantes remontent jusqu'au centre-ville, qu'en est-il pour les travailleurs du port d'Oran qui sont chaque jour dans cette zone d'entreposage ? Avec les chaleurs caniculaires, il est urgent de procéder à l'enlèvement de la cargaison et à sa destruction.