La Sonelgaz menace les citoyens d'Agouni-Oufekous de procéder à la coupure du réseau d'alimentation en énergie électrique. En effet, des agents de cette société ont sommé les comités de ces bourgades situées dans la commune de Boudjima de s'acquitter de leurs redevances avant que les sanctions ne soient effectives. Le problème, en fait, remonte à plus d'une année. Les citoyens ont décidé de recourir à cette forme de contestation après avoir épuisé toutes les autres voies de recours. Constatant la négligence dont ils sont victimes de la part des responsables de cette unité commerciale, ils ont décidé en commun accord de ne pas payer leur consommation en électricité. La raison en est que les chutes de tension et les coupures sont devenues quasi-quotidiennes. Au début, les présidents des comités de village ont déposé une multitude de demandes de renforcement de leur réseau auprès de l'antenne de cette société sise à Tigzirt. Bien plus tard, les responsables de cette société de services, pourtant payants, ont évoqué le problème posé par deux oppositions déposées par deux villageois qui ne veulent pas que leurs terrains soient traversés par des fils de grande tension. Au grand étonnement des citoyens, la Sonelgaz a demandé à ses clients de trouver eux-mêmes un compromis avec les deux opposants. Plus d'une année après, les chutes de tension sont de plus en plus récurrentes. C'est pourquoi les citoyens ont cessé de s'acquitter de leurs redevances. Ils estiment qu'en tant que clients d'une société de services, ils ont droit à une prestation de qualité. En tout cas, les citoyens sont décidés à ne payer leurs redevances que lorsque le service offert par cette société sera rétabli. Il est à rappeler que la méthode à laquelle ont recouru les villageois à Agouni-Oufekous n'est pas inédite. Elle avait déjà été payante dans d'autres villages de la région de Tizi Ouzou, suite aux événements de Kabylie. Le laisser aller des responsables ne conduira qu'à l'exaspération de la situation, car d'autres villages suivront l'exemple inévitablement. K. N. A.
