L'activité agricole ne se limite plus aux femmes issues de familles paysannes, mais attire d'autres dont des femmes ingénieurs qui contribuent à accroître la production agricole locale. En effet, 900 femmes rurales ont obtenu la carte de fellah dans la wilaya de Relizane sur un total de 20 000 adhérents à la Chambre d'agriculture de Relizane. Selon le président de la chambre, Toufik Aïssa, la femme rurale active dans plusieurs filières agricoles dont le maraîchage, l'arboriculture fruitière, l'apiculture, l'aviculture et l'élevage bovin, notamment dans les zones montagneuses et dans les localités de Mazouna, Ammi Moussa, Sidi M'hamed Benali, Hmadna ou encore Djdiouia. "Le travail de la femme rurale, dans le secteur de l'agriculture, contribue à améliorer la situation de la famille et de participer efficacement à l'économie nationale", a souligné Toufik Aïssa. Les succès réalisés par la femme rurale durant la dernière décennie sont désormais une réalité qui doit non seulement être encouragée mais valorisée, car les ambitions de ces dernières dépassent les activités traditionnelles et artisanales, en ambitionnant une carrière d'entrepreneur. Le problème des femmes rurales algériennes est qu'elles ne bénéficient pas des dispositifs de l'Etat pour de multiples raisons. Souvent, elles ne sont même pas au courant de leur existence. Et celles qui sont au fait de ces dispositifs ne peuvent pas y prétendre pour des problèmes de mobilité, d'éloignement, d'analphabétisme et de procédures compliquées. Les femmes rurales productrices ont besoin d'appuis pour améliorer la qualité de leur produit afin de satisfaire les exigences du marché, valoriser leur savoir-faire et leurs produits et de renforcer leurs capacités à travers l'alphabétisation et avec des cours de formation spécifique. Une chose est sûre, leur rôle important en matière de sécurité alimentaire n'est pas suffisamment reconnu et valorisé. E. Yacine