L'annexe de formation paramédicale d'El-Milia, à Jijel, a vécu des moments exceptionnels, ce lundi 9 novembre, à la faveur de la réception, organisée en l'honneur d'une promotion de 48 aides-soignants qu'elle a formée dans sa structure, sise à l'ancien hôpital de cette ville. Des attestations d'honneur ont été remises aux plus brillants de cette promotion, en présence des autorités locales qui les ont encouragés à s'investir pleinement dans la noble tâche qui les attend, notamment en cette pénible crise que traverse la communauté sanitaire dans sa lutte contre l'épidémie de coronavirus. Pour sa part, le directeur de l'hôpital Bachir-Mentouri d'El-Milia, Hamid Bouhadja, qui supervise cette annexe, s'est réjoui de cet apport dont bénéficiera son établissement, qui devra désormais compter sur un effectif supplémentaire dans son personnel paramédical. Mlle Ghioua Naïma, responsable de cette annexe, s'est, quant à elle, montrée satisfaite de la sortie de cette promotion, remerciant le directeur de cet établissement hospitalier pour son soutien sans faille aux efforts de formation fournis par cette structure. "Il ne nous prive de rien, il a toujours été à nos côtés", a-t-elle confié. Le fait le plus saillant dans cette cérémonie reste cette intervention du doyen des encadreurs de la formation paramédicale à El-Milia, Brahim Zehani, qui a tenu à rendre hommage à ses collègues disparus, qu'il a tenu à citer nommément, en l'occurrence, Boulatika Azzedine et Meghriche Mohamed Nadjib. "Soyez dévoués à vos malades", a-t-il ensuite recommandé aux nouveaux diplômés de cette promotion. Celle-ci a suivi une formation de deux ans d'abord théorique au sein de cette annexe, et ensuite pratique à l'hôpital de cette ville, avant que ce cursus ne soit sanctionné par le diplôme d'aide-soignant. Un diplôme qui permettra à ces jeunes paraticiens, des filles pour la plupart, d'exercer à l'hôpital d'El-Milia, mais aussi à l'EPSP de Sidi Marouf, où un groupe de ces nouveaux diplômés sera affecté. Un précieux renfort pour ces deux établissements dans un contexte d'épuisement des équipes soignantes paramédicales, qui sont mobilisées, sans le moindre répit depuis huit mois, dans la lutte contre cette épidémie de coronavirus. Il va sans dire que plusieurs autres promotions sont sorties de cette annexe, qui dépend de l'Institut national de formation supérieure paramédicale de Guelma. Encadrés par des professeurs d'enseignement paramédical, mais aussi de médecins et de cadres paramédicaux en exercice, les différentes promotions que cette annexe a formées ont été d'un précieux apport pour le secteur de la santé. Sans cet apport, ce secteur aurait été confronté à de grandes difficultés à gérer son personnel paramédical, notamment dans cette spécialité des aides-soignants. À noter que d'autres promotions, comptant un effectif de 128 diplômés dans cette filière, ont été formées à Taher et à Jijel. Ces promotions s'ajoutent à celles que forment l'Institut national de formation supérieure paramédicale de Jijel dans les spécialités d'infirmiers de santé publique, de laborantins de santé publique et de manipulateurs radio de santé publique, qui sont sélectionnés à la base de la moyenne obtenue au baccalauréat de la filière des sciences expérimentales. Les aides-soignants sont admis à la formation après leur admission au concours, organisé pour les candidats justifiant du niveau de la troisième année secondaire. Amor Z.