Une trentaine de femmes, mères ou sœurs de jeunes récemment condamnés à 7 et 10 ans de prison ferme pour bagarres à l'arme blanche, ont observé, hier matin, un sit-in de protestation contre "la sévérité des peines". Rassemblées devant le palais de justice d'Oran, ces femmes ont dénoncé les peines infligées à leurs proches et réclamé leur libération, certaines affirmant qu'ils étaient innocents des faits reprochés. Il y a quelques jours, le tribunal correctionnel de Fellaoucene a, en effet, condamné 14 personnes, âgées entre 19 et 43 ans, à la prison ferme pour port d'armes prohibées, trouble à l'ordre public et dégradation de biens d'autrui. Ces hommes avaient été arrêtés en octobre dernier après une bagarre nocturne qui a ébranlé Haï Nour, une cité nouvellement construite à l'est d'Oran. Lors de leur intervention, les éléments de la police ont arrêté 16 personnes et saisi une importante quantité d'armes dont des épées, des poignards, des fusils à harpon, des paraboles servant de boucliers, etc. Selon la police, il s'agissait bel et bien d'une guerre entre bandes criminelles qui semaient la terreur chez les habitants de l'est d'Oran. Pour les familles rassemblées hier, les peines prononcées contre les leurs ne sont pas proportionnelles aux faits retenus. Elles réclament la révision du procès.