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Aïssa Ammam, bouquiniste engagé
Villages et visages de la Mitidja (II)
Publié dans Liberté le 28 - 09 - 2005

Entouré de piles de livres, Aïssa Ammam est comme un poisson dans l'eau dans sa “bouquinisterie” boufarikoise, jardin de poèmes qui ont fleuri sur un tas de fumier, au milieu des orangers. 49 ans, deux attentats, quatre balles dans la mémoire dont une toujours logée dans la colonne vertébrale, Aïssa Ammam est un miraculé. Et miraculé son idéal d'une aube nouvelle qu'il porte “à bras le cœur” en rêveur invétéré qu'il est, inaugurant un nouveau mode de résistance. Portrait d'un intellectuel Patriote. Un anonyme magnifique !...
Le local fait à peine 10 mètres carrés et pourtant, quel enchantement ! Quel ravissement ! 10 mètres carrés de générosité. Et de magie. De cette magie qu'inspirent les endroits lumineux, ces territoires qui ont une odeur, un cachet, une âme. Nichée sur un flanc de l'avenue des Frères-Allili, l'artère matricielle de la ville de Boufarik, belle allée bordée de platanes — on aurait pu baptiser cette ville dite des oranges la “ville des Platanes” —, la petite bibliothèque eût pu passer inaperçue, elle qui se trouve encastrée entre un taxiphone et un dépôt de l'Eriad, n'était l'aura de son locataire. Aïssa Ammam. Un intellectuel organique au sens le plus gramscien du terme, abreuvé jusqu'aux racines qu'il est de la sève de sa ville. De son peuple. 49 ans, le corps malingre, affaibli par un double attentat dont le dernier a failli lui être fatal, Aïssa, beau phénix, renaît stoïquement de ses cendres, de ses blessures, et, son courage en bandoulière, affronte, affronte ses cauchemars, ses démons, la médiocrité ambiante, les assauts du sort, les regards perplexes de son fils Sid-Ahmed, 11 ans, lui disant : “Papa, pourquoi n'as-tu pas de nombril comme tout le monde ?” Nombril amputé, oui, parmi les ratés d'une opération parmi plusieurs pour le ramener in extremis à la vie. À la ville. Après 20 mois d'exil. Vingt mois longs comme vingt années pour ce Boufarikois organique si viscéralement “ombiliqué” à son terroir. À sa terre. Ouf ! Il reprend vie. Il reprend des couleurs. De l'ardeur. Il a le cœur qui bat. Qui bout. Mais si Aïssa n'a pas de nombril, c'est aussi parce qu'il est bourré d'humilité, et derrière ce mur de modestie qu'il a érigé entre lui et les hommages, il faut dire qu'il cache bien son jeu. Son jus. Pour le plus grand bonheur des bibliophiles de Boufarik, il a maintenant une adresse fixe comme les marabouts ont une zaouïa. Certes, la comparaison est bancale. Mais à en juger par le flux des lecteurs, des visiteurs qu'il reçoit, des mômes surtout, ses abonnés préférés qu'il gâte de bonbons, ou des fous éclairés comme Habib, cet ingénieur avorté de Haouch El-Gros fauché prématurément par une dépression nerveuse à quelques encablures de la Décennie rouge, et qui vient chaque jour prendre sa pitance littéraire, force est de noter qu'il l'a, son public. Sa confrérie.
Sur la vitrine de la “bouquinisterie” comme l'appelle Aïssa, des titres alléchants. Comme ce beau recueil d'Adonis : “Moussika el houti el azrak/El hououiya, el kitaba ouel ounf” (“Musique du poisson bleu : l'identité, l'écriture et la violence”). Ou encore “Kitab el boukhala” de l'immense Al Djahidh. Michael Moore, Tolstoï, Amine Maâlouf, Gabriel Garcia Marquez, sœur Emmanuelle, le cardinal Duval, Ibn Khaldoun, Mohamed Harbi et autre Mohamed Arkoun se disputent la devanture de sa tribu littéraire. À l'intérieur de la bibliothèque trônent deux tables autour desquelles sont disposées des chaises basses, multicolores, réservées manifestement aux enfants. Sur les étagères, un peu de tout : droit, socio, littérature, histoire, livres pour enfants, etc. Dans le tas, quelques livres stars comme Irak : les armes introuvables, un brûlot signé Hans Blix, ancien chef des inspecteurs de l'ONU pour le désarmement, Onze minutes de Paolo Coelho ou encore L'imposture des mots de Yasmina Khadra. On trouve aussi des revues, des numéros du Monde diplo. et même des livres religieux de grande qualité comme le fabuleux Tafssir a-Tabari. Sur les murs, quelques visages repères dominés par ce beau cadre à l'effigie de Abdelhamid Benzine.
Le décor est planté.
Que la fête (de la lecture) commence !
Une “maktaba” populaire
Les va-et-vient s'animent autour de la bibliothèque. Des gens qui demandent s'il vendait des livres. Des potaches qui s'arrêtent pour voir, des étudiants, des cadres, des gens du tout-venant comme ce vieux qui veut à tout prix acheter Vérités sur la révolution algérienne de Mohamed Lebjaoui. D'aucuns se félicitent que le rideau de la petite maktaba soit de nouveau levé. “Je suis en activité depuis janvier 2005. J'ai fermé de juin à septembre pour souffler un peu, et là, j'ai repris depuis le 15”, dit Aïssa. C'est en 1995 que Aïssa Ammam a eu l'idée d'ouvrir une bibliothèque publique avec un service de prêt privilégiant les enfants, les chômeurs et les étudiants. “C'est un projet que j'ai conçu avec un ami aujourd'hui disparu, un homme d'une grande qualité : Nadjib Benbachir”, raconte le bouillant bouquiniste. “À la base, l'ouverture d'une bibliothèque devait être un axe parmi d'autres dans le cadre d'une association qu'on voulait créer, une association citoyenne. Hélas, le projet a capoté. Les conditions ne s'y prêtaient pas. Vous comprendrez qu'il y avait d'autres priorités en 1995...” Nadjib Benbachir décédé, Aïssa a du continuer seul. “Les premiers mois, c'était très difficile. Je rentrais du boulot à 17h et venais directement ouvrir. J'ouvrais jusqu'à 19h, 20h. Le vendredi et le samedi, j'ouvrais toute la journée. Ça m'a usé. Je n'avais plus de temps pour les miens”, confie-t-il.
Aujourd'hui, il compte dans les 70 abonnés et a déjà pignon sur rue. “Le gros de mes abonnés, ce sont les enfants. J'en ai une quarantaine”, dit-il. Le profil sociologique de ses visiteurs réguliers montre que l'essentiel de sa “clientèle”, ce sont surtout les parents et les étudiants qui cherchent du scolaire ou du parascolaire, des livres spécialisés... Ils viennent d'un peu partout, y compris des douars et villages environnants : Bouâgab, Sidi-Ayed, Halouiya, Soumaâ… “Ils trouvent ici un cadre agréable, loin du cadre rigide de l'école”, explique notre hôte. Le coût de l'abonnement est vraiment symbolique : 50 DA/lmois pour les enfants alors que Aïssa paie tout de sa poche : location, mobilier, livres, tout. Une fortune pour un salarié de la Cnas – où il est employé depuis 22 ans. Le jour même de notre visite (mercredi 21 septembre), il venait de décrocher une précieuse autorisation que venait de lui signer le maire de Boufarik : “Le maire m'a signé une autorisation pour prodiguer des prestations culturelles. Maintenant, je suis tranquille. Je suis couvert administrativement, surtout concernant les gosses”, souffle-t-il. Le premier magistrat de la ville, M. Younès Khiter, est passé le voir. “Il a été impressionné par cette initiative et s'est montré disponible. Il y a une écoute. Il a promis de faire quelque chose”, dit Aïssa. Pourvu que cela aboutisse, car Aïssa aspire à un local plus spacieux. “Je dois changer de mode de gestion. N'étant pas bibliothécaire qualifié, j'ai quelques difficultés à gérer cet espace. C'est un travail qui demande une certaine technicité.” Aussi souhaite-t-il que “la "bouquinisterie échoie à une association. Il faut une organisation, un cadre associatif pour gérer cet espace et l'asseoir sur quelque chose de durable”, estime Aïssa Ammam. Aujourd'hui, il a capitalisé quelque 700 titres. Il a commencé par son fonds propre. Après, il s'est mis à acquérir des bouquins çà et là : OPU, salons du livre ou encore la fameuse librairie Mauguin de l'admirable Chantal Lefèvre, à Blida, qu'il paie par traites. Ambiance militante. Ferveur. Ça bouge. “Dernièrement, j'ai rencontré M. Amine Zaoui, directeur de la Bibliothèque nationale. Il était disposé à me faire un don de 500 livres. Mais je ne peux accepter dans l'état actuel des choses. J'aimerais que ce soit une association qui réceptionne les dons.”
Un certain 27 mai 1993…
Une des premières cibles de la barbarie terroriste à Boufarik, Aïssa a échappé miraculeusement à un premier attentat en décembre 1992. Quelques mois plus tard, en mai 1993, le 27 exactement, un samedi, la bête immonde ne le rate pas. Pan ! pan ! Quatre balles dans le corps. Double hospitalisation. Exil forcé. Pas de convalescence. Eventration. Seconde opération. Entre-temps, Abderrahmane Chergou est assassiné à Belfort fin 93. Très mal en point, Aïssa se traîne à l'enterrement. La vie était si dure, si dure. Aïssa s'exile à Alger. Végète dans un petit logis. Mais il revient. Encadre politiquement la résistance à Boufarik. “Eprouvez-vous de la haine ?” risquons-nous. “D'homme à homme, je n'ai pas de haine. Ce qui m'inquiète, c'est la persistance de la matrice qui a nourri tout ça, toute cette violence”, rétorque-t-il, faussement serein. Plus loin, il dira : “On ne peut jamais dire que le deuil s'est fait totalement. Quand ton fils te dit pourquoi tu n'as pas de nombril, tu ne peux pas lui expliquer. C'est terrible.” Est-il prêt à pardonner ? “Pour moi, le pardon doit nécessairement passer par un mea-culpa. Il faut que les gens qui ont commis des actes barbares disent quelque chose à ce peuple.”
Pour Aïssa, la résistance citoyenne doit désormais emprunter d'autres voies, épouser d'autres formes. Il le dit en connaissance de cause, lui, le maquisard urbain, l'élu municipal à 23 ans, poste en vertu duquel il commet déjà un premier “attentat culturel” contre l'obscurantisme et le djahl en inaugurant la première bibliothèque municipale de la ville de Boufarik. “C'était en 1980. Mais ce n'était qu'un palliatif”, dit-il. Mais le palliatif est resté. Un provisoire qui dure. “Et aujourd'hui, il n'y a même plus de palliatif. La ville se clochardise. Il n'y a aucune infrastructure culturelle qui ait été réalisée depuis !” regrette notre bouquiniste chevronné. Le centre culturel a perdu tout son rayonnement. Il y a vingt ans, c'était un vrai sanctuaire des sciences et des arts, avec de belles activités avant-gardistes pour une petite ville d'extraction paysanne. Il y avait de la musique, de l'astronomie, un club spéléo, oui, oui, de la spéléo, et puis de la photo, du théâtre, de l'andalou, de tout. Excusez du peu ! Alloula avait choisi la somptueuse salle de théâtre Le Colisée de Boufarik pour y donner la générale de sa pièce, Al Ajouad (Les Généreux). Des débats politiques houleux ont ébranlé ses arcanes entre frérots et “pagsos”, FLNeux et berbéristes. Militant de gauche, ancien coordinateur de l'ex-PAGS, Aïssa en garde sûrement de brûlants souvenirs. En sport, Boufarik n'est pas à présenter : basket, boxe, pétanque, gymnastique, tennis, c'est sans doute l'une des rares villes en Algérie qui réunit une telle variété de disciplines sportives. Qu'en reste-t-il ? Du vent, à l'image du délabrement du temple footballistique.
La résistance autrement
À plus d'un titre, le massacre culturel de la ville des Oranges est symptomatique de l'effondrement de l'infrastructure intellectuelle de tout un pays. La guerre civile et ses corollaires directs, la mort, l'exil, le silence, la censure, la dépression, la dépossession, y sont sans doute pour beaucoup mais on aurait tort de tout imputer au terrorisme. La bataille des mentalités a décimé les rangs des rares têtes qui vaillent. Le conservatisme allié à l'affairisme ont triomphé des chevaliers de la culture. Aïssa diagnostique une désaffection du politique. Il faut désormais chercher le politique ailleurs, comme planter des livres entre les orangers. Il faut de l'action de proximité “un espace que l'autre bord a su pénétrer”, fait-il remarquer. Aïssa : “Il faut reprendre l'initiative, récupérer le terrain.”
Pour lui, s'il y a jonction entre les appareils et autres états-majors des partis dits démocrates, tant mieux, “sinon, il faut miser sur le mouvement associatif. Devant le verrouillage politique ambiant, l'avenir est dans le tissu associatif !” préconise-t-il. Et c'est dans ce sens que Aïssa a choisi d'investir le culturel tout comme son choix pour la Cnas se trouve motivé par une volonté de rester un militant sur le front social, proche du monde ouvrier. Dans ce sens, il ne s'y est pas trompé en choisissant le livre comme vecteur, tant il est persuadé de la justesse de l'équation : lecture = culture. Pertinent lien anagrammatique. “Le livre est exclu de la cité, entre autres, pour des raisons économiques. Le livre est devenu inaccessible pour le simple salarié.” Aussi aspire-t-il à ouvrir des salles de lecture dans les quartiers populaires. Beau projet. Et pas si utopique que cela. “Il suffit de créer une association, appelons-la "Citoyenneté…" Reste un petit problème technique : le oui de l'administration, la levée des entraves bureaucratiques, l'instauration d'un minimum démocratique quand on connaît le chemin de croix qui mène vers le bureau des agréments de la wilaya…”
Aïssa voit juste. Voit grand. Comme ce cri du coeur : “A travers cette initiative, je souhaitais rendre un hommage à pas mal de copains qui ne sont plus là, je pense à Abdelkader Alloula, à Sadek Aïssat, à Hachemi Chérif, à Bachir Hadj Ali, à Lounès Djaballah, à Bouâlem Tiouarguiouine, à Abdelhamid Benzine, à Madjid Benamghar, à Bellouche Nacer, à Nadjib Benbachir, au couple Saheb, elle enseignante, lui agronome, assassinés à Benkhellil en 1993, et tous ces cadres des quartiers chauds, restés dignes sans compromettre leur idéal, qui ont continué à travailler dans des conditions très difficiles… Les uns sont morts assassinés, les autres emportés par la maladie. Voilà où se situe la symbolique de mon action que je classe dans la rubrique "petite initiative", abstraction faite de ce qui me lie au livre.”
M. B.


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