L'écosystème de la start-up à Oran et en Algérie est en train de se développer, les choses commencent à bouger et il s'agit pour les participants d'acquérir cette culture, tout en s'ouvrant à l'international. Un séminaire interactif (webinaire) international de trois jours, organisé par la Maison de l'entrepreneuriat de l'université Oran 2, regroupe depuis le 23 novembre des dizaines de participants, experts et universitaires en droit, en économie et en management ainsi que des entrepreneurs algériens et d'autres venant de plusieurs pays (France, Roumanie) autour de la culture de la start-up. Plus particulièrement sur la nécessité faite aux étudiants algériens et leurs encadreurs de "construire une véritable culture autour d'un écosystème start-up... pour créer et développer un état d'esprit start-up, en plus d'apporter aide et outils aux porteurs de projets et aux startuppers", ont annoncé les organisateurs. La vice-recteur des relations extérieures de l'université d'Oran 2, Mme Belkhir Hind, a expliqué que ce webinaire vise à "diffuser la culture de l'entrepreneuriat dans le milieu universitaire, mobiliser le corps professoral, avec la création d'un écosystème global entre pédagogie, recherche et secteur socioéconomique" afin de sortir de l'assistanat et amener les participants à concevoir des projets de création d'entreprises dans leurs spécialités respectives et les guider dans le processus de réalisation. Parmi les principaux intervenants côté algérien, un des référents de ce webinaire, Nizar Djalal Adnani, enseignant universitaire en marketing à l'université Oran 2, qui, avec un groupe d'enseignants, a préparé cet évènement depuis dès 2019. "Il s'agit aujourd'hui débattre de la culture de la start-up, non pas sur son fonctionnement, mais beaucoup plus de la culture que l'on doit acquérir pour se doter d'un comportement start-up, sachant que chaque pays a ses propres spécificités et contraintes." Pour notre interlocuteur, l'objectif de cet évènement auquel prennent part des intervenants d'une université de Bucarest (Roumanie), qui est classée à la seconde place en Europe en matière de vitesse du débit internet, est de faire la lumière sur "l'écosystème de la start-up à Oran et en Algérie (qui) est en train de se développer, les choses commencent à bouger et il s'agit pour les participants d'acquérir cette culture, tout en s'ouvrant à l'international". Pour M. Adnani, il ne faut pas se contenter des start-up locales, l'ouverture à l'international est quasi inévitable mais, pour autant, l'un des handicaps terribles est la faiblesse d'internet. "Sans le digital, sans un bon débit internet et sans l'ouverture internationale, on ne pourra pas aller loin", estime l'universitaire, en ajoutant que le digital est maintenant omniprésent même s'il n'est pas toute la solution. Parmi les nombreuses communications en visioconférence et ateliers interactifs prévus pour les trois jours du webinaire, seront abordés des thèmes touchant aux questions de "Communication à l'ère du digital", "Entreprendre à l'international" ou encore "Inventions, marques et numérique : comment protéger l'innovation et la créativité en Algérie". D. L.
