L'aéroclub de Sidi Bel-Abbès est confronté à plusieurs difficultés comme l'inexistence d'aéronefs ou encore l'absence d'équipements didactiques. Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de l'aviation civile qui coïncide avec le 7 décembre, l'aéroclub de Sidi Bel-Abbès a abrité, le lundi 7 décembre, des portes ouvertes sur le thème "Culture aérienne", auxquelles ont été conviés les autorités locales, civiles et militaires de la wilaya, ainsi que des pilotes et des instructeurs spécialisés dans l'aéronautique. Cette manifestation a permis aux organisateurs de sensibiliser les jeunes sur le rôle et l'impact que joue le secteur aérien à l'occasion de catastrophes naturelles, surtout pendant cette période de pandémie où l'outil aérien a été indispensable pour les évacuations d'urgence des malades et le transport des équipements et des médicaments. Cette rencontre a été aussi l'occasion pour les organisateurs de rendre un vibrant hommage aux anciens responsables, pilotes et instructeurs de l'aéroclub de Sidi Bel-Abbès. Existant depuis 1931, l'aéroclub de Sidi Bel-Abbès est confronté à moult difficultés, notamment l'inexistence d'aéronefs et l'absence d'équipements didactiques, a indiqué son président, H. Y. Khalfallah. Selon lui, des demandes ont été faites pour l'acquisition d'un avion pour lancer les activités aériennes, en vain. "Notre association est à caractère technique et est chargée d'assurer la formation de jeunes pour l'obtention du brevet d'initiation pilote. Pour ce qui est du test de pilotage, il est dispensé au niveau du ministère des Transports et est suivi d'une formation pratique. Donc, nous n'avons pas les moyens d'acheter un avion neuf qui vaut plus de deux milliards de centimes", a-t-il précisé. Pour sa part, le wali de Sidi Bel-Abbès, M. Limani, a déclaré que la célébration de cette journée internationale a permis aux visiteurs d'approcher et d'apprécier aussi bien les anciens pilotes que les jeunes, qui veulent prouver à leurs aînés qu'ils sont là pour assurer la relève. Concernant les moyens à mettre à la disposition de cet aéroclub, le chef de l'exécutif a soutenu : "Je pense que les pouvoirs publics vont accompagner cet aéroclub, surtout que le chef d'état-major de l'ANP a parlé de la nécessité de développer l'industrie militaire et l'aviation civile." Le P-DG du groupe Tellatlas, Mohamed Benhaoua, a confié que cette rencontre a été l'occasion pour son groupe de proposer ses produits, ses technologies et autres services pour certains organismes d'Etat et ministères (Energie, Enseignement supérieur, Formation professionnelle, etc.) pour la création d'un projet aéronautique et spatial. "En coopération avec nos partenaires étrangers (russes, ukrainiens, tchèques, serbes, suisses, tunisiens et canadiens), nous allons entamer les démarches pour la création de centres de recherches et de maintenance à Sidi Bel-Abbès", a-t-il indiqué. La concrétisation de ce projet permettra de faire du montage d'avions, d'hélicoptères et de drones en Algérie. "Ce sont des produits qui existent déjà mais on ambitionne de faire d'autres produits 100% algériens, notamment des avions et des hélicoptères. En ce sens, une proposition a été faite au ministère de la Défense nationale pour développer conjointement ces produits. Quant à la durée de réalisation, elle varie d'un produit à l'autre, soit entre 18 mois et cinq ans", a détaillé M. Benhoua. "Au niveau de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, il y aura l'assemblage et le montage du futur dirigeable qui doit faire le corridor Sidi Bel-Abbès-Cap Town. Il s'agit de l'assemblage et de la maintenance d'avions Havilland, car la piste de cet aéroclub est de 155 m. Elle a donc la capacité d'acquérir ce type d'avion. Aussi, nous avons fait des propositions aux autorités locales de la wilaya de Skikda pour faire l'assemblage et le montage de ces avions avec un taux d'intégration qui varie entre 30 et 70%. Pour cela, on devrait rencontrer prochainement les autorités de la wilaya de Skikda, notamment le wali", a-t-il ajouté.