Bien qu'elle ait eu lieu, le 6 décembre dernier, comme prévu, la reprise des vols domestiques depuis l'aéroport international Rabah-Bitat d'Annaba a été quelque peu contrariée par les travaux de réfection de la piste principale de 3 000 mètres entamés, il y a un peu plus de 8 mois. "Ce chantier, qui doit durer jusqu'au 4 mars 2021, a contraint les autorités aéroportuaires à utiliser la seconde piste disponible. Or, il s'avère que sa trajectoire est beaucoup moins longue avec 2 300 mètres seulement et qu'elle ne dispose pas de tous les instruments de contrôle météo, notamment", relève à regret l'un des représentants syndicaux de la compagnie Air Algérie. Ulcéré par ce fâcheux contretemps et surtout par le fait que l'aéroport d'Annaba n'aura pas été au rendez-vous de la reprise des activités comme toutes les autres infrastructures aéroportuaires du pays, notre interlocuteur dirige sa vindicte vers les responsables chargés du suivi du chantier, qui n'auront pas su, ou pas pu, imprimer un rythme plus rapide aux travaux. Il en appelle au wali d'Annaba et aux plus hautes instances nationales pour qu'ils interviennent afin que la piste principale de cet aéroport soit remise en service le plus tôt possible. Il y a lieu de préciser que l'aéroport international Rabah-Bitat d'Annaba assure, depuis dimanche dernier, deux vols domestiques par jour, au moyen d'aéronefs de petite capacité, néanmoins. Le même cri du cœur est lancé par des citoyens d'Annaba qui protestent, quant à eux, contre le vaste chantier de réfection de la chaussée ouvert ces dernières semaines au niveau des quartiers de la partie ouest de la ville. Des travaux dont le démarrage a coïncidé avec la saison des pluies et qui ont rendu la circulation automobile impossible au niveau de la plupart des rues et ruelles de ce secteur populeux. On évoque, tout particulièrement, la gêne des usagers des boulevards Bouzered-Hocine, Souidani-Boudjemâa ou encore du tronçon menant vers les Quatre-Chemins, qui ont été envahis par la boue à la suite des récents orages. Là également, les habitants s'étonnent du fait que l'on ait planifié cette opération de revêtement de la chaussée à pareille période de l'année, sachant que les intempéries allaient inévitablement freiner l'avancée des travaux. De plus, l'entreprise à laquelle ce marché a été confié s'est limitée à décaper les couches de l'ancien bitume sans pour autant bitumer au fur et à mesure, ce qui a transformé les zones traitées en véritable bourbier, qui a fini par paralyser totalement le trafic routier. A. Allia