Le procès pour harcèlement sexuel et incitation à la débauche sur une fillette de 11 ans dans lequel comparaissait, hier, un homme de 23 ans devant le tribunal correctionnel de Berrahal, a été reporté au 20 décembre prochain, à la demande de l'avocat de la partie civile. Constitué partie civile, Me Adel Messaoud explique qu'il a sollicité ce renvoi d'audience pour mieux s'imprégner de ce douloureux dossier. "Je souhaite aider du mieux que je peux le tribunal à se prononcer sur la culpabilité de l'accusé, et ainsi, obtenir pour la victime l'indemnisation des préjudices qu'elle a subis depuis maintenant une année", a déclaré Me Messaoudi à sa sortie du palais de justice. Pour rappel, le harceleur de la petite Nour, qui est présenté comme un proche voisin de sa famille à Oued Aneb, a déjà comparu devant ce même tribunal de Berrahal dans cette sordide affaire de tentative de viol et de harcèlement, il y a une année. Reconnu coupable, preuves à l'appui, des faits dont il était accusé par les parents de la fillette, il avait été condamné à une peine de deux ans de prison avec sursis. Cette condamnation n'aura pas dissuadé cet homme de 23 ans, puisque sans même attendre les résultats du pourvoi en cassation qu'il a introduit, il a continué à poursuivre la frêle enfant de ses insistances malsaines. Selon le quotidien régional Le Provincial, qui a donné la parole à la famille de Nour dans son édition de jeudi 10 décembre, "la victime avait subi les tentatives de harcèlement sexuel, menaces de mort et intimidations de la part de l'accusé". Ce journal rapporte que la fillette était harcelée sexuellement, intimidée et menacée de mort à maintes reprises par le harceleur et que les agissements de ce dernier ont empiré avec la reprise des classes, lorsqu'elle s'est vue suivie quotidiennement par son voisin, sans pouvoir mettre fin à ce cauchemar. Et d'ajouter en citant la maman : "La semaine dernière, il a frappé à notre porte pour une raison que nous ignorons, et comble de l'ironie, c'est Nour qui a ouvert la porte. En le voyant, elle a été traumatisée et n'arrêtait pas de pleurer. Il a pris la fuite sans prendre la peine de nous expliquer la raison de sa visite inopinée, c'est à ce moment-là que j'ai décidé de déposer une nouvelle plainte." Le juge d'instruction près le tribunal de Berrahal a ainsi convoqué l'accusé le 6 décembre et l'a immédiatement placé en détention provisoire en attendant le procès.