L'Association des parents de victimes et blessés du 5 Octobre 1988 (AVO-88) de la wilaya de Béjaïa a estimé, hier, que face à la situation qui prévaut en Algérie, "seule une conférence indépendante, sans exclusive et souveraine, est à même d'asseoir les fondements d'une Algérie libre, démocratique et sociale". Dans une déclaration rendue publique, les membres de l'association soutiennent que pour que cette initiative puisse aboutir, cette conférence "doit être ouverte aux associations, à la société civile, aux organisations professionnelles et socioprofessionnelles, aux syndicats, aux tenants du pouvoir et à la vraie opposition". Elle aura pour tâche, entre autres, de "traiter des questions liées à l'histoire de l'Algérie" et, plus particulièrement, la "tragédie du 5 Octobre 1988". À ce propos, l'AVO-88 a suggéré "l'installation d'une commission permanente" qui sera intitulée "Histoire, vérité et justice". Ce qui, de son point de vue, "atténuera les douleurs" et "provoquera un dépassement de soi et amènera à une réconciliation entre tous les Algériens, en fait une vraie catharsis". Sur un autre registre, les membres de l'AVO-88 ont appelé à la "libération des détenus d'opinion du mouvement révolutionnaire". Ils ont également émis le vœu de voir les victimes du 5 Octobre 1988 bénéficier d'un statut et cette date consacrée "journée de la démocratie".