Le wali de Annaba, Djamel Eddine Berimi, s'est engagé, en marge de la visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée jeudi 14 janvier dans la commune de Sidi Amar, à mettre un terme définitif au problème devenu trop fréquent de blocage des axes de circulation par des manifestants dans cette wilaya. Répondant ainsi aux attentes des citoyens qui n'ont de cesse de dénoncer depuis des mois, si ce n'est des années, ces mouvements intempestifs de protestation, dont ils sont les victimes expiatoires, Djamel Eddine Berimi a décidé d'inscrire cette problématique à l'ordre du jour de la réunion du conseil de sécurité de la wilaya, qui devait se tenir dans la même journée. Cela, à l'effet de convenir des voies et moyens à mettre en œuvre pour venir à bout des entraves à la circulation qui relèvent plus de l'anarchie et du trouble intentionnel à l'ordre public que de la revendication légitime de droits, a soutenu le chef de l'exécutif. "Il est inadmissible et intolérable que pareille situation soit vécue plus longtemps par la population en général et par les automobilistes en particulier. Nous ne pouvons plus accepter que le trafic routier soit paralysé pour une coupure d'électricité, un accident de la route, des inondations, ou encore le simple retard d'un bus scolaire. Ceux qui recourent à ce genre de procédés portent atteinte à la liberté d'autrui. Cela doit cesser dans l'immédiat par la force de la loi, s'il le faut", a-t-il menacé devant les membres de la délégation et les journalistes qui l'accompagnaient. Il y a lieu de signaler à ce propos que les principales voies de circulation de la wilaya et tout particulièrement les RN16 et RN44, qui relient respectivement Annaba aux villes de Souk Ahras et de Constantine, ont été fermées à maintes reprises ces derniers mois par des manifestants. Surpris, les usagers sont obligés de faire de longs détours pour poursuivre leur voyage, sinon à patienter de longues heures avant que les barrages faits de troncs d'arbres, de grosses pierres ou de pneus enflammés ne soient levés. Dans l'intervalle, des familles, des malades à bord d'ambulances et autres gens de passage restent coincés de longues heures durant dans les embouteillages occasionnés. Plus dramatique encore, certains d'entre ces citoyens sont "rackettés" et dépouillés, sous la menace d'armes blanches, de leurs affaires personnelles par des bandes de voyous qui se mêlent aux manifestants.