Un foyer d'infection au virus H9 a été détecté dans un élevage traditionnel comptant une quarantaine de têtes, situé dans la commune d'Aït Smaïl (daïra de Darguina) et, du coup, tous les aviculteurs de la wilaya ont été invités à confiner leurs élevages traditionnels jusqu'à la fin de la période de migration des oiseaux vers la fin mars. Après la suspicion de deux foyers de la grippe aviaire (H5N8) dans deux élevages traditionnels, l'un à Aït Smaïl et l'autre à Tala Hamza, les services vétérinaires de la wilaya de Béjaïa sont toujours sur le qui-vive. Bien que les résultats des analyses effectuées auprès du laboratoire vétérinaire régional de Tizi Ouzou soient négatifs, il n'en demeure pas moins que la vigilance est de mise. "Il n'y a pas vraiment de quoi s'inquiéter. Les résultats des échantillons prélevés sur l'élevage de volailles à Tala Hamza s'avèrent négatifs, alors que ceux du foyer d'infection enregistré à Aït Smaïl font état d'un autre sérotype du virus de grippe aviaire, le H9 en l'occurrence, dont le vaccin est disponible", a tenu à rassurer Dr Imad Idrès, inspecteur vétérinaire à la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Béjaïa. Selon lui, ce foyer d'infection au virus H9 a été détecté dans un élevage traditionnel comptant une quarantaine de têtes, situé dans la commune d'Aït Smaïl (daïra de Darguina). D'où la décision d'inviter tous les aviculteurs de la wilaya à confiner leurs élevages traditionnels jusqu'à la fin de la période de migration des oiseaux, vers la fin mars, a souligné Dr Idrès, rappelant au passage que "ce sont les oiseaux migrateurs venant d'Europe qui sont à l'origine du foyer de cette épizootie de grippe aviaire (H5N8), apparue le 17 janvier 2021 dans une ferme agricole à Aïn Fakroun (wilaya d'Oum El-Bouaghi)". C'est dans le but d'éviter une éventuelle propagation de cette grippe aviaire à travers des oiseaux migrants que les services de l'inspection vétérinaire de Béjaïa ont préconisé le confinement des élevages traditionnels, puisque, selon toujours Dr Idrès, les propriétaires des élevages industriels, c'est-à-dire à production intensive, dans la filière avicole, procèdent à la vaccination systématique de leurs poussins. "Afin de parer à tout risque de transmission de ce genre d'infections, l'ensemble des praticiens privés (vétérinaires) exerçant dans notre wilaya ont été instruits à l'effet de veiller au vaccin des volailles (poussins de chair, poules pondeuses et reproductrices)", soutient Dr Idrès. Ce dernier tient à préciser que la gestion des risques de cette pandémie de grippe aviaire, qui cause un taux de mortalité élevé chez les oiseaux infectés, est chapeautée et coordonnée par la cellule de veille et de suivi de la grippe aviaire, mise sur pied à la DSA de Béjaïa et composée de représentants de la DSA, de la conservation des forêts et du parc national de Gouraya (PNG).