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L' éternelle blessure
66e partie
Publié dans Liberté le 02 - 03 - 2021

Résumé : Anissa a décidé de rester avec sa belle-famille, elle ne voudrait pas leur infliger cette double peine. Ses bébés leur ramènent le sourire malgré la peine et le deuil qui a frappé toute la famille. Elle se rend à Blida pour entamer des démarches administratives. Elle appelle son oncle et le met au courant. Pour la première fois de sa vie, son oncle se fâche, il lui rappelle qu'elle est jeune et qu'elle n'a pas à porter le deuil toute sa vie.
Anissa laisse le téléphone sonner plusieurs fois avant de décrocher, elle sait que son oncle n'abandonnerait pas.
-Anissa, tu vas regretter ces décisions radicales. Tu n'es pas obligée de te sacrifier. Pourquoi quitter la ville et t'installer chez eux ? Il est préférable qu'ils viennent habiter chez toi et si tout se passe bien, tant mieux. Sinon, ils repartiront chez eux. Ils ont leurs habitudes et je ne vous vois pas vivre ensemble.
-Mon oncle, on le fera, je sais que Nedjmeddine doit le vouloir.
-S'ils sont si faciles à vivre, pourquoi ne les avait-il pas pris de son vivant ?, demande-t-il. Ce n'est pas que j'ai quelque chose contre eux. Ma fille, c'est plus supportable de les avoir pour invités que de les avoir dans la vie. Ils voudront régir ta vie, tu devras leur rendre des comptes, sur tout. Tu entends sur tout... Tu ne pourras pas faire un pas dehors sans leur autorisation, sans qu'ils sachent où tu vas et avec qui.
-Mais je n'ai rien à cacher. Et je n'ai pas la tête, à sortir ou à aller m'amuser. La vie m'a donné une grande claque, dit Anissa. Ma vie tournera autour de mes enfants, rien d'autre... Rien de plus.
L'oncle Hamid soupire, exaspéré.
-Anissa, ce n'est vraiment pas le moment de prendre des décisions. Tu agis à chaud, laisse le temps passer. Oublie ça pendant quelques temps. Donne-toi du temps, ne te précipite pas la tête baissée. Je ne voudrais pas te voir souffrir.
-Ça ne pourra pas être pire ! Mon oncle, tu te fais du souci pour rien.
-Non, non... Crois-moi, certaines décisions peuvent empoisonner ton quotidien et te lier les poings et les pieds, insiste-t-il. Anissa, écoute la voix de la raison. Je n'ai jamais pris de décision à ta place et je ne t'ai jamais imposé quoi que ce soit. Aujourd'hui, j'ai envie de te forcer à rentrer à la maison. Tu n'es pas en état de décider.
-Avec tout le respect et l'amour que je te porte, je ne reviendrais pas sur ma décision, réplique-t-elle en larmes. Si tu tiens vraiment à moi, aide-moi. Je sais que tu connais du monde. Aide-moi à avoir un logement social, du travail, là-bas !
-Je t'aiderais volontiers à te rapprocher de nous, pas pour t'éloigner. Tu me fais de la peine, se lamente l'oncle, pleurant de déception. Tu refuses de m'écouter, e ne te reconnais pas.
-Je suis là ! Je n'ai pas changé, toujours aussi spontanée et têtue, dit Anissa avant de lui rappeler : tu m'as toujours laissé faire ce que je voulais. Tu m'as trop gâtée.
-Je le regrette aujourd'hui. Je croyais bien faire.
-Je t'en prie, tu sais quoi faire pour m'aider, insiste Anissa. Après, je ne te demanderais plus rien. Je te jure que tu t'angoisses pour rien. Tout se passera bien, si tu tiens vraiment à moi, aide-moi, facilite-moi la vie.
L'oncle se résigne. Il promet d'y œuvrer même s'il sait que ce ne sera pas facile. Anissa lui rappelle combien elle les aime avant de raccrocher. Elle va d'une pièce à une autre. Tout est comme elle l'a laissé, en désordre et une légère couche de poussière recouvre les meubles. La vaisselle sale dans l'évier semble l'attendre, mais elle n'y touche pas.
Elle se rend dans sa chambre et sort une grande valise où elle met ses affaires personnelles et ceux de ses bébés dans une autre.
Dans un grand fourre-tout, elle met ses objets de valeur et leurs albums de photos. Elle prend la photo d'eux sur la table de chevet et la serre contre son cœur. Sur le lit traîne le survêtement de Nedjmeddine. Il porte encore son odeur.
"On s'était juré de vieillir ensemble, de voir nos enfants élever les leurs, de même les garder, pour qu'ils ne s'éloignent pas de nous. Nous voulions une grande famille. Nous aurions pu avoir une vie heureuse et tranquille. Pourquoi est-ce arrivé ? Tu étais sensé venir au mariage de ta sœur. Tu es rentré pour mourir... Qu'ils soient maudits ! Qu'ils aillent en enfer ! Qu'ils souffrent autant que nous !"
Elle pleure à chaudes larmes. Elle met le survêtement dans son sac. Prise d'un vertige, elle s'assoit un moment. Elle s'efforce à respirer profondément et lentement pour retrouver un peu de calme. Elle se rappelle n'avoir rien avalé de toute la journée. Le vertige passé, elle va fouiller dans le placard de la cuisine. Il y a du chocolat au lait. Il a un goût amer, un peu comme elle..

(À SUIVRE)
T. M.
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