Les éléments des services de sécurité ont eu fort à faire, avant-hier après-midi, pour libérer la circulation automobile sur la RN 44, qui était bloquée par des dizaines d'exclus de la liste des bénéficiaires du logement social de Berrahal. Agissant sur instruction du wali d'Annaba, qui se trouvait sur les lieux dans le cadre de la pose de la première pierre d'un ensemble immobilier de 900 unités LPL, au lieudit El-Gantra, les policiers ont usé de la manière forte pour déloger les contestataires. Des témoins de la scène rapportent que des échauffourées ont opposé les éléments de la brigade d'intervention et les plus récalcitrants d'entre les manifestants, parmi lesquels se trouvaient des migrants syriens et tunisiens, affirme-t-on. Renseignement pris auprès de la sûreté de wilaya, il s'agirait d'une vingtaine de résidents clandestins, une dizaine environ, qui avaient squatté, des mois durant, certains des appartements neufs en attente de distribution situés dans la localité voisine de Kheraza, et dont ils en avaient été chassés manu militari, la semaine passée. À ce propos, notre source affirme que les étrangers en question avaient eux-mêmes été leurrés par des tiers qui se faisaient passer pour des représentants de l'OPGI, leur soustrayant des sommes d'argent s'élevant à 2 et 3 millions de dinars. À signaler que c'est la quatrième fois que les contestataires des lignes de logements sociaux entreprennent de perturber le trafic routier sur la RN 44, axe routier important reliant Annaba aux villes de Skikda et de Constantine. Excédé par ces dépassements répétitifs, dont les victimes expiatoires sont les usagers de cette voie à grande circulation, le wali d'Annaba a décidé de prendre des mesures énergiques, en "usant de la force publique contre quiconque s'avise, pour quelque raison et de quelque manière que ce soit, d'investir la voie publique". On rappellera que samedi dernier des manifestants du quartier Tacha, à Berrahal, avaient été jusqu'à dresser une barricade en parpaing sur le CW107 menant vers les localités de Chetaïbi, de Tréat et d'Oued El-Aneb, pour exiger la révision de la liste des logements sociaux, à l'origine de cette vague de contestation. Cette fois aussi, les brigades d'intervention ont été mobilisées pour rétablir la circulation automobile.