En plein débat sur la cherté des produits agricoles, c'est un rapport de l'APW de Jijel présenté à la dernière session de cette instance qui a fait état d'une baisse de la production dans le secteur de l'agriculture dans cette wilaya. Si aucun chiffre n'est rapporté pour étayer ces affirmations, il n'en reste pas moins que ledit rapport assure qu'à "travers l'étude du bilan de l'année 2020 dans le domaine agricole, il s'avère que la wilaya a connu une baisse dans la plupart des filières par rapport à 2019". Des facteurs climatiques, techniques, mais aussi épidémiques ont été mis en avant pour expliquer cette baisse. Après quoi, les rédacteurs de ce rapport se sont interrogés sur la stratégie suivie par la direction des services agricoles pour développer ce secteur. Et une autre interrogation est soulevée sur le délai d'élaboration "d'une cartographie agricole prenant en considération les particularités des régions agricoles de la wilaya". Les mesures à prendre pour faciliter la commercialisation des produits agricoles du cru, sont également à l'ordre du jour de ces interrogations. Dans le même registre, on s'est interrogé sur le projet de réalisation d'un marché de gros qui enregistre un retard dans sa concrétisation. Les rédacteurs de ce rapport insistent sur la mise en place d'une industrie de transformation des produits agricoles (tomate et fraise) dans le cadre de la réalisation de petites unités et de start-up. La relance de l'usine de transformation des produits agricoles de Taher, abandonnée depuis de longues années, a été aussi évoquée par le rapport. Les élus ont émis le vœu de relancer les coopératives agricoles dont l'activité s'est également arrêtée, avec la facilitation de la réalisation d'autres coopératives dans différentes filières agricoles. L'on a aussi recommandé d'encourager l'agriculture familiale et la production agricole locale dans le cadre de l'activité de la femme rurale "pour son impact sur la vie quotidienne des citoyens". Au-delà de ces recommandations, Jijel, reste un vivier agricole dans plusieurs filières, notamment la production maraîchère. Les agriculteurs de la plaine de Djimar soulèvent avec insistance l'absence de concrétisation de ce marché de gros, inscrit à l'ordre du jour depuis de longues années sans qu'il voit le jour. Leurs préoccupations portent sur la cherté de la semence et des produits phytosanitaires. Sur le débat en cours sur la hausse des prix qu'il trouve "démesurée", un agriculteur, soutient qu'"on ne peut pas avoir de la tomate à bas prix et à n'importe quelle saison". Et de s'interroger : "Où étions-nous quand ce produit valait 10 DA ? Il y avait des gens qui ont travaillé à perte". Il promet cependant que les produits maraîchers commenceront à sortir des champs de Djimar dès la deuxième moitié du mois de Ramadhan. "Des produits de saison", tient-il à préciser. Amor Z.