Cela fait plus de dix années que les habitants de la cité des 395 lots (commune de Beïda Bordj, au sud de Sétif) attendent sur des charbons ardents l'amélioration urbaine de leur cité. En effet, l'état des routes et l'absence d'assainissement, notamment pour l'évacuation des eaux pluviales, inquiètent les habitants. "J'occupe ma maison depuis 2011, mais les services concernés ne sont jamais intervenus pour réhabiliter les rues de la cité. C'est un lotissement communal et non une coopérative, il doit donc être pris en charge par l'APC. On dirait qu'on est dans un village et non au chef-lieu de commune", fulmine Mohamed, un habitant de la cité. En effet, en hiver comme en été, la situation est invivable. "En hiver, c'est la gadoue. Je vous assure que vous ne pouvez pas marcher dans les rues de notre cité où les trottoirs aussi sont mal faits par endroits et absents dans d'autres. Nous interpellons les responsables de l'APC à intervenir dans les plus brefs délais afin de mettre fin à cette situation qui n'honore ni la wilaya de Sétif ni la commune", lance-t-il. "Beaucoup de voies d'accès à l'intérieur de la cité sont toujours à l'état de piste. Aucun aménagement urbain n'y a été prévu. Il n'y a ni trottoirs ni revêtement, encore moins d'ouvrages d'évacuation des eaux de pluie. Et lorsqu'il pleut, les ruelles sont plongées dans la gadoue, rendant les déplacements des habitants et des automobilistes très difficiles. Les enfants scolarisés en souffrent énormément, car ce sont eux qui pâtissent le plus de cette situation. Ils pataugent matin et soir dans la boue sur le chemin de l'école", soutient un autre habitant de Beïda Bordj, avant de souligner : "Un professeur de l'école primaire m'a dit que le décor à l'intérieur de la classe est lamentable. Les potaches arrivent avec de la boue dans leurs bottes et souliers, et le manque de femmes de ménage ne fait que compliquer le nettoyage. C'est une situation qui inquiète les responsables de l'établissement et qui fait que nos enfants sont scolarisés dans des conditions lamentables." De son côté, le premier responsable de l'APC, Hamouda Litim, indique que l'assemblée qu'il préside a consacré une enveloppe de 1,4 milliard de centimes à la réhabilitation des routes dans la cité. "Une partie des routes de la cité des 395 lots bénéficiera d'une enveloppe financière pour sa réhabilitation dans le cadre du budget supplémentaire qui sera approuvé incessamment", a-t-il annoncé dernièrement. Une annonce qui n'a pas été très appréciée par les habitants de la cité, car l'opération ne touchera qu'une partie des routes de la cité. Selon eux, le problème ne sera pas réglé. Il est à noter que les autres routes de la commune ne sont pas mieux loties que celles de la cité des 295 lots. La situation est presque identique dans plusieurs cités et quartiers de la commune.