Jusqu'ici, tout avait sans doute été trop simple pour l'Italie : tranquille au premier tour, elle a dû souffrir et puiser dans ses ressources pour se hisser en quarts de finale de l'Euro, samedi contre l'Autriche (2-1 a.p.). Une soirée pour "grandir". Federico Chiesa, à genoux sur la pelouse de Wembley, les bras en croix, après le premier but libérateur au début de la prolongation. Andrea Belotti et Matteo Pessina, auteur du second but peu après, accourent déjà pour l'enlacer. Soit trois joueurs sortis du banc pour extirper la "Nazionale" du piège autrichien dans un huitième de finale longtemps incertain. Cette image a fait la une de toute la presse italienne hier, aussi bien des trois grands quotidiens sportifs que des généralistes comme La Repubblica, le Corriere della Sera ou La Stampa. La soirée londonienne restera donc celle d'un soulagement immense et du grand sourire du héros du soir, Federico Chiesa, buteur dans un Euro en Angleterre 25 ans après son père, Enrico Chiesa, lors de l'Euro-96. Mais personne n'oubliera pour autant les 120 minutes de souffrance d'une équipe qui, jusqu'ici, avait étalé son enthousiasme, sa fluidité et sa facilité pour survoler le premier tour. L'Italie a été bousculée en seconde période et sans la VAR, qui a refusé un but pour hors-jeu à l'Autriche, elle n'aurait peut-être jamais vu cette prolongation libératrice.