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"Le fleuve détourné"
DEUX EX-MINISTRES DU SECTEUR DE L'EAU SOUS LES VERROUS
Publié dans Liberté le 15 - 07 - 2021

Deux anciens ministres des Ressources en eau, Arezki Barraki et Hocine Necib, ont été placés sous mandat de dépôt en l'espace d'un mois. Poursuivis pour des présumés faits de corruption dans l'exercice de leur fonction, les deux personnages ont eu à gérer un secteur qui a absorbé de faramineux budgets pour la réalisation de grands ouvrages hydrauliques.
La dépêche de l'agence officielle annonçant l'information de la mise sous mandat de dépôt de Hocine Necib évoque "des affaires de corruption lorsqu'il était en charge du secteur". Celui qui fut ministre à deux reprises (de 2012 à 2015 puis de 2017 à 2019) est poursuivi "dans le cadre de l'instruction ouverte dans des affaires de corruption ayant touché le secteur des ressources en eau", précise la même source.
Il vient de rejoindre son... successeur, Arezki Barraki, qui était directeur général de l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) de 2015 à 2019, avant d'être nommé ministre en janvier 2020, mis également sous mandat de dépôt dans le même dossier, ainsi que son prédécesseur au poste, ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aussi interrogé dans ce dossier. Mais ils ne sont pas les seuls.
La justice interroge également des dizaines de cadres du ministère des Ressources en eau, ainsi que des responsables des établissements qui ont géré des organismes, tels que l'ANBT, l'Office national de l'assainissement (ONA), ainsi que l'Algérienne des eaux (ADE) et ses filiales. Mais derrière les accusations adressées à ces responsables, on retrouve quasiment les mêmes présumés "corrupteurs".
Dans ce "marécage" où l'argent se mêle à la politique, on retrouve les mêmes acteurs : les entreprises des frères Kouninef, celles des frères Haddad et Amenhyd, la société des frères Chelghoum. Ces trois entreprises se sont, en effet, partagé, à elles seules, l'essentiel des énormes chantiers engagés dans le secteur des ressources en eau.
Pendant 20 ans, rien ne leur était interdit. Durant cette période, les ministres successifs ont géré la construction de 35 grands barrages avec tout ce que cela peut inclure comme transferts de ressources.
Selon une étude du Centre de recherche en économie appliquée et développement (Cread), le secteur des ressources en eau a enregistré une "augmentation plus importante que la tendance des dépenses d'équipement global (+674%)" durant la période allant de 2001 à 2013.
Les dépenses moyennes sont passées de 36,2 milliards de dinars durant la période 1990-2000 à 279 milliards de dinars durant la période 2001-2013, indique le document. Les chiffres sont énormes, et à chaque fois, ce sont souvent les mêmes entreprises qui s'emparent des marchés. Mais dans ce jackpot, il n'y avait pas que la construction des barrages.
Les autorités avaient réalisé le Grand transfert Mascara-Oran pour alimenter la capitale de l'Ouest. Il y avait surtout le transfert d'eau d'In-Salah à Tamanrasset sur une distance de 750 km et qui avait englouti, officiellement, 2,5 milliards de dollars sans que le problème de l'eau soit réglé pour autant pour la population de cette région. Passons sur les stations de dessalement réalisées et qui ont également drainé beaucoup de dépenses.
Avec le secteur des travaux publics, le secteur de l'hydraulique figure sans doute parmi ceux qui ont capté la dépense publique. Mais malgré les sommes faramineuses dépensées (dont une bonne partie serait détournée comme le soupçonne la justice), l'Algérie se retrouve dans une crise hydrique sans précédent et le problème d'eau potable se pose dans de nombreux endroits du pays. Depuis le début de l'été, la distribution de l'eau est ainsi rationnée pour des millions de citoyens.
Pour expliquer cette soudaine pénurie en eau potable, le gouvernement actuel a pointé du doigt l'assèchement des barrages à cause notamment d'un déficit en pluviométrie enregistré ces dernières années.
Comme pour pallier cette situation, le ministère des Ressources en eau a initié un vaste programme de désenvasement de certains barrages pour optimiser leurs capacités au retour des pluies en automne.
Mais cela n'empêche pas des spécialistes de s'interroger sur l'efficience de cette politique qui consiste à compter essentiellement sur les barrages pour alimenter la population en eau potable. Alors, problème de gestion ou de stratégie ?

Ali BOUKHLEF


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