Sollicité par des supporters pour porter haut leurs doléances de voir leur club favori bénéficier, concrètement, de l'un des deux protocoles d'accord signés avec les filiales de Sonatrach (Naftal en 2012 et Hyproc en 2018), le député Hichem Benhaddad a évoqué, mardi à l'APN, le brûlant "dossier MCO". Profitant de son intervention à l'Assemblée populaire nationale qui a repris avant-hier ses travaux en séance plénière consacrée au vote du Projet de loi de finances (PLF-2021) et du projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre les crimes de kidnapping, le docteur en sciences politiques Hichem Benhaddad s'est voulu bref mais précis. "Je tiens à vous transmettre les doléances des nombreux supporters du Mouloudia d'Oran. Dans notre ville, le MCO est la seule échappatoire possible à nos jeunes et moins jeunes. Ils n'ont pas exigé l'impossible, mais juste qu'une entreprise étatique reprenne leur club. Ils attendent une décision politique concrète afin qu'une lutte contre la corruption et la mauvaise gestion soit entamée. Ces gens aiment leur club, leur ville et ils ne demandent rien d'autres que de voir ce problème être résolu", émettra-t-il, après avoir évoqué, d'un ton tout aussi solennel, le degré des préparations aux Jeux méditerranéens de 2022. "Je tire la sonnette d'alarme quant à la cadence des travaux de la préparation des sites qui doivent accueillir les JM-2021 (décalés d'un an en raison de la pandémie). À ce rythme, rien ne sera prêt avant trois ou quatre ans, et on ne veut pas que ces Jeux méditerranéens soient organisés ailleurs, dans un autre pays, tout comme je ne veux pas voir Oran accueillir ces jeux en plein bricolage. C'est pour cela, monsieur le chef du gouvernement, que j'espère voir débarquer à Oran une délégation ministérielle pour inspection et, si possible, accélérer la cadence des travaux", dira, à ce propos, M. Benhaddad. Deux autres députés, Rachid Cherchar et Kada Nedjadi ont, également, interpellé l'APN à la fin de leur allocution pour "faire part du souhait des supporters du Mouloudia de voir leur club être repris par une société étatique".
