Depuis Souk-Ahras, où il était en visite de travail, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a rendu compte de l'avancement du programme national 2006-2009 de périnatalité, en particulier. M. Amar Tou a annoncé que si les objectifs visés par son département sont loin d'être atteints, des résultats probants ont été enregistrés en matière de surveillance des grossesses et d'accouchements en milieu assisté. Une prise en charge, qui a permis, selon le ministre, de réduire considérablement le taux de mortalité maternelle et infantile. Les statistiques les plus récentes du ministère de la Santé indiquent, en effet, que pour 100 000 naissances vivantes, 97 femmes décèdent des suites de couches aujourd'hui alors que l'Algérie déplorait des pertes en vies humaines trois fois plus importantes il y a une dizaine d'années. Toujours selon le ministre de la Santé, la formation de médecins spécialisés pour assurer la couverture sanitaire en matière de surveillance périnatale dans les zones défavorisées est devenue une priorité. Ainsi, 100 médecins dépendant de 183 secteurs sanitaires différents ont été retenus pour un stage bloqué de 18 mois au terme desquels ils obtiendront un certificat d'études spécialisées (CES). Cette formation concerne exclusivement les wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud algérien, a tenu à préciser M. Tou. Evoquant l'amélioration des conditions socioéconomiques d'une importante frange de la population, le ministre affirmera que “l'espérance de vie des Algériens est de 75 ans aujourd'hui alors qu'elle n'était que de 47 ans en 1962. Nous avons gagné 28 ans de vie en 4 décennies, ce qui nous classe parmi les nations développées dans le domaine de la santé publique…” A. ALLIA