Une bonne partie des eaux des barrages est utilisée dans le secteur agricole. C'est ce qu'a déclaré, jeudi dernier, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal. Intervenant, en effet, lors d'une réunion avec le secrétaire général et des membres de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), le premier responsable du secteur a indiqué à ce sujet que plus de 60% des capacités de stockage des barrages, qui ont atteint 7,1 milliards de mètres cubes en 2011, sont destinés à l'irrigation agricole. Les efforts consentis par l'Etat, a-t-il ajouté, ne se limitent pas uniquement à «l'optimisation des quantités d'eau potable, l'Etat continuera à déployer des efforts pour développer l'irrigation des terres agricoles qui bénéficient actuellement de 60% des capacités de stockage des barrages». Vantant ainsi la politique suivie ces dernières années par son département ministériel pour développer l'irrigation agricole et la faire approuver par l'Etat, M. Sellal a relevé que la superficie équipée de ce système d'irrigation était passée de 157 000 hectares en 2000 à 227 000 hectares en 2011, soit une hausse de 44%. Concernant le parc national des retenues collinaires, le premier responsable du secteur a relevé qu'il comptait actuellement 423 ouvrages représentant une capacité globale de 43 millions de m3. Cette quantité d'eau permet d'irriguer une superficie de 10 000 ha. En outre, 28% de ces ouvrages, soit 119 retenues, ont été réalisés entre 1999 et 2011. Cela représente une capacité de stockage de 16 millions de m3 à même d'irriguer plus de 3 700 ha. C'est pour cette raison que le ministre a demandé aux responsables de l'UNPA et, à leur tête, le secrétaire général, Mohamed Alioui, d'encourager la création d'associations chargées de la gestion des retenues collinaires. Sur les 123 associations constituées pour gérer 174 retenues collinaires existantes, soit 41% du parc, seulement 76 associations ont été agréées pour gérer 95 retenues collinaires, soit 22% des ouvrages exploités. Le ministre a évoqué, par ailleurs, les allégements des procédures relatives au fonçage des puits et forages à travers l'élaboration de deux circulaires respectivement en 2008 et 2011. Selon lui, la superficie irriguée actuellement à partir des eaux souterraines est de l'ordre de 980 000 ha contre 280 000 ha en 1999, soit une augmentation de 700 000 ha. Relevant que 30% seulement de la superficie irriguée est équipée en système économiseur d'eau, le ministre a saisi cette occasion pour appeler les agriculteurs à s'organiser pour s'intégrer dans le programme national pour l'économie de l'eau.
