S'exprimant lors d'un Forum organisé par un quotidien national, M. Salah Belaïd, Président du Haut Conseil de la langue arabe, (HCA) a déclaré que l'organisation qu'il préside soutient les réformes entreprises par Mme Nouria Benghebrit. Dans son intervention M. Salah Belaïd a mis les points sur les «i» en ce qui concerne plusieurs sujets relatif au projet de l'arabisation. Le Président du HCA a répondu à plusieurs questions soulevées lors de ce forum à savoir, la réforme de l'éducation nationale, l'arabisation de l'université, la lettre des personnalités et intellectuels algériens au sujet de l'Arabisation en Algérie, la reconnaissance de la langue Tamazight comme langue officielle dans le pays... S'agissant de la réforme du système éducatif, M. Salah Belaïd a indiqué que le Haut Conseil de la langue arabe soutient Mme Nouria Benghebrit dans ses efforts visant à donner un «Saut» quantique à l'école algérienne. A ce même sujet, M. Salah Belaïd a été contraint de préciser que son organisation ne remplace en aucun cas le ministère de l'éducation et ne s'ingère pas dans ces affaires. «La convention que le HCA a signé avec le ministère de l'éducation consiste uniquement à se concerter sur certains points. Nous pouvons donner notre avis si toutefois nous sommes consultés sur le manuel scolaire et sur les programmes proposés aux élèves», a indiqué M. Salah Belaïd. Interrogé au sujet de l'arabisation de l'université, M. Salah Belaïd a déclaré, je cite : «L'arabisation de l'université sera une grande erreur. Il faudrait s'ouvrir sur le savoir en apprenant davantage de langues et ne pas s'enfermer dans une seule», a-t-il déclaré. M. Salah Belaïd devait ajouter que la langue arabe n'est pas une religion, elle se trouve dans le monde entier aux côtés des autres langages. En plus de la langue française que les Algériens maîtrisent parfaitement, il ne faudrait pas en rester là et se figer... Nous devrions nous ouvrir sur les langues du monde, a-t-il expliqué. Au sujet de la lettre publiée sur les colonnes du journal le Monde par des intellectuels algériens, le Président du Haut Conseil de la langue arabe a fait savoir ce qui suit : «La majorité des intellectuels qui ont signé le communiqué sont connues et ont leur place. Ils auraient dû publier leur lettre en Algérie et non pas à l'étranger». Toujours et au sujet de cette lettre publiée sur le journal français le Monde, M. Belaïd devait ajouter, je cite : «Je ne partage pas l'avis des auteurs de cette lettre qui critiquent la langue arabe, indiquant que c'est une langue du passé et de l'ignorance. La langue arabe ne peut avancer que par l'intermédiaire de ses utilisateurs. Je trouve que le débat sur l'utilisation et la place de la langue doit se faire par le dialogue et les échanges des idées loin des offenses ou des accusations envers autrui, qu'on accuse d'avoir manqué son devoir envers son pays.» Au sujet de la langue amazighe, M. Salah Belaïd a indiqué que la langue arabe et la langue berbère sont, selon lui, issues d'un même arbre. Le Président du Haut Conseil de la langue arabe n'a pas manqué de rendre un grand hommage aux président de la République. M. Abdelaziz Bouteflika a «coupé l'herbe» sous les pieds des spéculateurs qui voulaient mettre l'Algérie à genoux et ce, en faisant de Tamazight une langue nationale et officielle en Algérie.