Après tout, c'est le football. Chacun peut le comprendre à sa manière, l'expliquer selon ses connaissances, le critiquer selon ses envies, l'aimer selon ses aventures. Le football rassemble, divise mais aussi dénonce les mauvaises stratégies menées par ceux qui hésitent encore à soutenir le nouveau président de la Fédération algérienne de football Kheireddine Zetchi. Tout comme ceux qui n'ont rien compris aux valeurs sportives. Le football national a son équipage, et son plan de vol sera affiné pour mieux atteindre ses cibles et décoller ensuite. Il y a ceux qui prennent, enfin conscience de l'impérieuse nécessité de replacer le football national dans son contexte et lui rendre, ce qui lui appartient d'une manière sportive. Il y a ceux qui se trompent de jeu, ceux qui n'ont rien compris qu'il y a urgence à traiter de manière professionnelle ce sport. Ce football qui a connu des situations incohérentes doit sélectionner, à présent, ses partenaires. Ceux qui veulent le froisser à la base, se feront oublier par la force de frappe de ce sport. Le bilan de la saison qui doit se faire dans quelques semaines n'est pas forcément différente des précédentes. Il y a ces défilés d'entraîneurs vers la porte pas feutrés. Limogés, licenciés, peu importe le qualificatif utilisé, l'essentiel, ils sont invités à quitter le club pour mauvais résultats. Ils partent en laissant des nuages bas sur les motifs de leurs départs, certain parlent de présidents qui interférent avec la complicité de quelques joueurs aux salaires extravagants dans le travail des entraîneurs... Le football est malheureusement pris en otage, s'exclament quelques spécialistes de ce football. Alors que derrière ces propos se mobilisent quelques présidents de clubs qui refusent d'accepter ce changement. Enfin, il y a des actions qui sourient et qui font plaisir à citer à l'image des jeunes du village Angah (daïra de Mâatkas, wilaya de Tizi Ouzou) qui ont entamé, récemment la réalisation d'un petit stade de proximité avec leurs propres moyens financiers et logistiques, contrairement à ces mésententes entre joueurs et dirigeants et entraîneurs qui règlent leurs comptes en direct sur des plateaux télés – alors que des consultants tentent d'une manière claires de répondre aux préoccupations de ce sport, d'apporter un maximum d'informations à même de satisfaire les téléspectateurs et de rappeler que ce sport consolide les joueurs et supporters et le contraire ne fait que diviser. Des interventions souvent critiquées parce qu'elle dérangent. PDG hier avec son lot d'échecs, ses attitudes qui étaient loin d'être civilisées et humaines ne pouvaient fuir le passé, il trouve aujourd'hui une place parmi les gestionnaires du foot national. Peut-être une occasion pour lui de rappeler qu'il avait tapé sur une pelote lorsqu'il était enfant. Quelle confiance peut-on accordée lorsque des hommes de cette catégorie se faufilent dans l'organisation. D'un point de vue marketing, le casting n'est pas alléchant. Pourtant, malgré des auspices prometteurs et des techniques marketings avant-gardistes, Zetchi doit assurer son tir, faire en sorte que les hommes qui l'entourent soient à la hauteur de ses engagements et de ses ambitions. Cet univers de ce sport fantasmé est avant tout une construction du regard, un écran qui rapproche ceux qui avaient tant donné pour que ce football soit jadis cité comme une référence. «Un club de football prestigieux est une vitrine incontestablement attractive pour promouvoir une nation. Un club de football est une entreprise au même titre que les sociétés fabriquant des produits ou fournissant des services». La FAF, consciente, promet des actions qui vont en faveur des filières de détection et de formation de jeunes joueurs. Pourquoi pas ? L'autre chantier, aussi important que les autres est la violence que promet de combattre le président de la FAF, «notre foot n'a que trop souffert des débordements, des violences à répétition entre bandes rivales ou envers des fans adverses sans parler des combats de rue et des dégradations en tout genre. Sans oublier non plus que ces dernières années ont été endeuillées. Au-delà des enjeux sportifs qui relèvent du terrain, la FAF ne peut plus s'abstenir à l'égard de ces hooligans décervelés qui kidnappent et polluent l'image de ce sport.» La renaissance de cette dernière «passe obligatoirement par un combat sans relâche et sans merci à l'encontre de tous ceux qui confondent stade de football et défouloir à haine gratuite. Il est juste à souhaiter que les pouvoirs publics et judiciaires soutiennent sans faille dans ce match qui est probablement l'un des plus difficiles qu'il ait eu à mener» ? Même les supporters adverses reconnaissent que la majorité de nos stades, à la grande différence du stade 5-Juillet qui est une merveille architecturale mais tellement polyvalent que l'ambiance n'y est pas la même. Or, ce qui fait venir des spectateurs, c'est également ce critère qui garantit de vivre de vraies émotions pendant 90 minutes mais sans ces hooligans qu'il va falloir traquer à chaque entrée des stades. Le football c'est aussi, et malheureusement, l'arbitrage qui devrait être sous surveillance. C'est la pire des conclusions que tout un chacun tire aujourd'hui. Des présidents de clubs, des entraîneurs, des joueurs des supporters dénoncent les mauvais arbitrages, un arbitrage qui est souvent sources de violence. Il n'y a aucune stratégie de travail ni de gestion, et ce, nonobstant les gros moyens mis par la FAF à la disposition de la CFA. «On ne remplace pas un international à 37 ou 38 ans, il faut travailler avec les jeunes de 27 ans pour faire un investissement durable. Il faut, dès à présent, penser au projet de professionnalisation des arbitres avec un groupe de 5 à 10 arbitres âgés de moins de 30 ans, c'est cela l'avenir de l'arbitrage.» Haimoudi ex-arbitre international de football, déclarait récemment dans une interview accordée à un notre confrère «Hammoum l'ex-boss des arbitres, est une personne qui a marginalisé toutes les compétences pour ramener des personnes qui n'ont absolument rien donné à l'arbitrage, pire, ils l'ont détruit. Moi, je lui pose la question suivante : Hammoum a-t-il la conscience tranquille vis-à-vis de Haïmoudi ? Je pense, comme tout le monde l'a constaté, que son passage à la tête de la CFA, a été marqué par un dysfonctionnement flagrant qui a fait reculer le niveau de l'arbitrage d'une manière incroyable, il l'a complètement détruit. Chaque semaine, nous assistons médusés à des erreurs récurrentes d'appréciation qui, souvent, ont influé directement sur le résultat final des matchs, d'où cette appréhension des arbitres par les clubs». Le président de la FAF réussira-t-il à mobiliser les différentes institutions pour mettre en place enfin un plan de lutte contre ce phénomène ? La tâche n'est pas facile.