Suspension de toute activité partisane et traduction devant la commission de discipline du parti, telle est la mesure conservatoire qui a été prise quelques heures après la déclaration de BahaEddine Tliba député FLN à l'APN. Les membres de la commission de discipline ont été installés hier. Cette mesure est intervenue au lendemain de la déclaration publique faite par Tliba quant au soutien qu'il a ouvertement exprimé à la candidature de Abdelaziz Bouteflika à un 5ème mandat présidentiel. Ce n'est pas la première incartade que cet imposant personnage commet depuis qu'il s'est installé à Annaba en 2011. Par deux fois élu député, le personnage a multiplié les actes contraires à l'éthique de député. S'il n'a jamais accompli sa mission d'avocat du peuple à l'APN en décrochant des projets pour le développement local, BahaEddine Tliba a pratiquement pris dans son escarcelle tous les lots de terrain encore libres pour les transformer en promotion immobilière. Sous son impulsion, la commune chef-lieu s'est transformée en béton. Le sieur s'est aussi impliqué dans d'autres secteurs où il impose la nomination de responsables sous sa coupe qu'il peut manipuler au gré de ses désirs. Le secteur de la santé, les sidérurgistes El Hadjar et les syndicalistes de l'UGTA en connaissent un bout. Il est à l'origine de toutes les perturbations socio-professionnelles au complexe sidérurgique El Hadjar. Sa dernière immixtion pour imposer des gens à lui qui se disputent incompétence et médiocrité a failli dégénérer en bataille rangée. Le trafic du rond-à-béton, l'équivalent de 700.000 tonnes/an produit par le Haut-Fourneau à El Hadjar ne s'est pas installé tout seul. Mis en quarantaine depuis quelques mois, le député indésirable multiplie depuis, les manœuvres pour tenter de reprendre les commandes de la direction générale de l'entreprise Sider. Ses appels à la révolte de ceux qu'il a lui-même désignés ne sont plus suivis. L'opération de déstabilisation que Tliba mène est partout jusqu'aux ateliers comme les laminoirs et le Haut-Fourneau où on préfère ne pas entendre parler de ce phénomène. Ce qui ne l'empêche pas de perturber en profondeur la direction générale de l'entreprise où l'on obéit rapidement à ses ordres. C'est parler trop vite que d'affirmer une reprise en production à plein régime, c'est-à-dire 2,2 millions tonnes. Il était temps car, avec son comportement indigne, cet individu était loin d'arranger les affaires du vieux parti. L'information a rapidement fait le tour du chef-lieu de wilaya où Tliba n'avait pas bonne presse. Il faut dire qu'après son incartade des locales où il avait transgressé le règlement intérieur du parti en sollicitant deux cadres du FLN dont Tahar Saïdani pour animer un meeting parallèle à celui présidé par le secrétaire général en titre du FLN, cet appel à la candidature pour un 5ème mandat est venu comme un cheveu sur la soupe d'Ould Abbès. Ce dernier a rapidement réagi pour demander des comptes et faire application de la discipline. Il était temps car, Tliba se sentait pousser des ailes au point de tenter de brûler sa hiérarchie. Selon nos sources, la démarche de Tliba a été analysée comme étant une attaque de l'extérieur contre le FLN.