Vivant dans l'illégalité absolue, depuis «la suspension provisoire» de son président légitime, élu en mars 2017, la Fédération algérienne de boxe (FAB), par l'obstination et l'égoïsme, des uns et des autres, s'emploie à s'exclure de la communauté pugilistique internationale. Chronologie : le 24 mai 2017, le ministre de la Jeunesse et des Sports décide d'infliger une «suspension provisoire» à l'endroit de M. Nehaissia Abdelmadjid, suite à un réquisitoire écrit par les membres du bureau fédéral dans lequel ils pétitionnent «un retrait de confiance». Sans lui accorder un quelconque moyen de défense, devant les instances statutaires de la FAB, voilà Nehaissia évincé, manu militari. C'est son premier vice président qui assure l'intérim, conformément aux statuts. Pour ce cas de figure, l'intérim, tous, le MJS y compris; s'est assuré de l'application des dispositions statutaires y afférents, mais pas dans le cas de la mesure disciplinaire qui est totalement négligée, voire sciemment occultée ! Soit, tête basse et dans une aveugle précipitation, le MJS et FAB accordent leurs violons pour organiser une assemblée générale extraordinaire, pour laquelle Nehaissia n'est pas convié. La date est solennellement fixée, c'est un 15 juillet de l'année 2017 que ces assises se sont tenues, sous l'œil vigilant, mais pas du tout conscient du MJS. L'AGex qui se devait de trancher le cas du président» provisoirement suspendu» s'est transformée à une rencontre élective. Voilà l'intérimaire, promu au rang «de président», et accède aux commandes d'une fédération souillée dans un semblant de pratique adultère non conventionnelle. Partant, «le viol» étant consommé, autant en finir une fois pour toute. Toujours sous l'impulsion de l'outrage, un point fut additionné à l'ordre du jour de cette AGex pour sceller un pacte qui, alors, se faisait dans le dos du COA ! Et pourtant en nette contradiction aux dispositions statutaires de la FAB, un membre d'honneur fut admis. Le deal, également ! Entre temps, Nehaissia requiert l'arbitrage du TAS (Tribunal arbitral du sport) pour se faire justice. Précisons, par ailleurs, que les sentences du TAS sont prononcées en première et dernière instance et sont exécutoires. Nonobstant, les détails de l'affaire et les étapes de son traitement, un verdict fut rendu le 14 mai passé, sous les références 040/2018. Une sentence proclamée en faveur du plaignant, Nehaissia Abdelmadjid en l'occurrence. Ne souffrant d'aucune évoque, le verdict «annule l'assemblée générale extraordinaire du 15 juillet 2017 et toutes les décisions prises en son sein». Ceci étant, c'est la situation d'avant le 15 juillet 2017 à laquelle la justice a renvoyé, autrement dit c'est Nehaissia qui préside la FAB. Fortement conforté, mais pas du tout réhabilité, à cause du refus «FABien» d'y abdiquer et ce, malgré un arrêt exécutoire du tribunal de Bir Mourad Rais. C'est de l'arrêt du 17 juin 2018 dont il s'agit et dans lequel il est stipulé» l'exécution de la sentence prononcée le 14 mai 2018, y compris par la force publique «. Indépendamment du fait que Nehaissia n'est pas rétabli dans ses légitimes droits, tels que reconnus par la justice, à ce jour, force est de souligner l'ignorance des dirigeants de la FAB, voire leur non respect des lois et règlements sur lesquels ils sont tenus de fonctionner. Pis, cette obstruction à la justice a contraint Nehaissia à faire appel à l'instance internationale «AIBA» pour un éventuel arbitrage. Plainte, une autre, ou simple requête ? Qu'importe, puisque le mal est déjà consommé. De l'entêtement de ces belligérants, c'est la boxe qui paye rubis sur ongle. Déjà éliminée prématurément d'une représentation au sein du bureau exécutif de l'AIBA et sous une probable «sanction», la FAB ne semble pas mesurer la gravité de ces actes irréfléchis et entachés d'un égoïsme criarde. De mal en pis, MJS et FAB, ensemble, se permutent les rôles en s'entêtant à occulter l'origine du conflit. Bizarrement, cette affaire semble avoir la même similitude avec celle qu'a vécu la fédération de Karaté, qui a suscité, rappelons-le, l'intervention de sa fédération internationale en la suspendant. La fuite en avant apparait comme la seule voie entre les mains d'un MJS dépassé par le cours des événements, en prévoyant «l'organisation d'une assemblée générale dans laquelle seule la présidence de la FAB sera soumise au vote». En somme, c'est «l'opposition d'un conflit à un autre» auquel le MJS appelle, car le véritable problème demeure en l'état. Partant, le MJS veut-il doter la FAB de trois présidents pour une mandature, non encore achevée (de mars 2017 à octobre 2018) ? A mesure des impairs commis au nom de la FAB et pour son compte, à commencer par la perte sèche de la confédération africaine de boxe, l'abandon de la WSB ainsi que le licenciement de boxeurs de haut niveau, serions-nous tentés de penser que le MJS s'emploie à détruire une discipline qui a tant honoré le pays ? Volontaires ou involontaires, les actes illicites du duo MJS-FAB ont, en toute évidence, fait du mal plus que le bien qu'ils étaient supposer produire.