Le discours d'El Hadj Haimoud l'ex-président de la Chambre de l'Agriculture de Laghouat et actuel président de l'Association nationale des éleveurs d'ovins a été suivi avec attention par les éleveurs venus d'un peu partout du pays. Ce samedi est une journée de souk presque à travers tout le pays. On ne s'attendait pas à une affluence pareille. Les souk étaient pleins. La salle du complexe prestige de Djelfa le fut aussi. C'est la première assemblée des éleveurs affiliés derrière el hadj Haimoud. Ils étaient tous ou presque tous présents. Les burnous et les djellabas emmitouflaient la majorité des participants. Il y avait de toutes les couleurs avec une prédominance du Ouabri (duvet de camelin). Deux points ont été cités dans son discours «el istimraria dans les fonctions de président de la République» et la disponibilité d'aliment du bétail (l'orge). Pour ce dernier point la salle ovationne el hadj Haimoud. Il évoquera la sécheresse persistante. Il déplorera la dégradation des parcours de pâturage. Il développe tout un argumentaire pour expliquer la nécessité de mettre à disposition par les OAIC et CCLS au profit de la Naâdja le complément alimentaire. Certains participants demandent le classement des engraisseurs dans l'interprofession des viandes rouges. La question des parcours de pâturage n'a été évoquée que par les questions suggestives des journalistes venus nombreux pour couvrir l'événement. Au même moment dans les souks à bestiaux la bourse du mouton s'est stabilisée. Il y a même eu des reculs sur les fourrages dont certains n'ont pas trouvé preneurs de par l'absence des spéculateurs. Par contre les semences de l'orge ont connu une pression telle que toutes les quantités proposées à la vente se sont volatilisées en un temps record. Le comble, les CCLS disposent de quantités importantes qui sont mises à la disposition des agriculteurs à des prix étudiés. Les centres de vente sont peu fréquentés. Tous les indicateurs météorologiques sont favorables à une pluviométrie soutenue. Le savant Bonaterro a prédit qu'il y aura plus de quatre ans de bonne pluviométrie. Les vieux paysans sont heureux de revivre ce cycle du faste. Il y a eu six jours de pluie soutenue à compter du 10 août 2018 ce qui présage six années de bonne pluviométrie. En cette année 2018 le couvert végétal vert et gras est présent sur tous les parcours de pâturages. Pour repères si vous vous intéressez au sujet essayez de remarquer la laine des mouton elle est souillée et presque noirâtre. Ce qui explique que les rejets sont liquides. De part la consommation du végétal vert et comprenant de l'eau. La brebis ne consomme plus les douze litres d'eau nécessaires à l'humidification des fourrages sec et complément d'aliment. Actuellement 5 à 6 litres d'eau d'abreuvement par bête suffisent. Est-ce que le kilogramme de viande restera à 1 200 DA à la portée des bourses moyennes ? telle fut notre question à El hadj Haimoud. Sa réponse est : «il se stabilisera et même reculera si l'offre sera supérieur à la demande».