«Ne considérez pas les Africains comme les pays les plus pauvres mais respectez-nous. Vous, vous êtes peut-être un peu blanc, si vous ne l'êtes pas, moi je suis fier d'être Africain.» Faut-il se taire ? Faudrait-il réagir d'une manière officielle ? La question ne devrait pas rester sans réponse. L'Algérie est une nation aussi forte que les autres nations africaines. Elle se bat et le dit haut et fort et milite pour que le racisme disparaîsse à tout jamais, y compris dans les discours ou déclarations. Hier, un homme, un président, celui censé défendre les intérêts, voire les valeurs du mouvement olympique sportif s'est livré à des déclarations dont la force des mots ne l'honore pas. Non, il n'y a pas lieu de s'emporter. Il veut certainement avoir sa propre explosion des mots, voire des déclarations qui le suivront dans ses échelons professionnels. Il s'est emporté il ne l'aurait certainement pas usé de cette tonalité devant un autre parterre de journalistes d'autres nationalités. Il aurait pu faire l'économie de pareilles réactions. L'Algérien est blanc de peau, est-ce une tare ? Oui, pour le président de la Confédération africaine de football. Il a piqué sa petite crise parce qu'il avait en face de lui un journaliste de peau blanche alors Algérien de souche. «Lorsque vous entendez un président de la CAF réagir de la sorte, vous comprendriez qu'il explique le pourquoi de ses réactions face à l'Algérie toute entière». Cela s'est passé en marge de la cérémonie des CAF Awards qui s'est déroulée à Dakar, il a eu un échange houleux avec un journaliste algérien qui l'interrogeait. C'était quoi la question qui a fait exploser le président Ahmad Ahmad ? «Ne nous considérez pas nous les Africains comme les plus pauvres, il y a beaucoup de pays qui peuvent organiser la CAN. Respectez-nous, les Africains sont capables d'organiser une coupe d'Afrique». Le journaliste lui répond qu'il est Algérien. Puis le président continue : «Peut-être parce que vous êtes blanc, arrêtez ça !» N'ayant certainement pas la conscience tranquille, bousculé par cette question toute simple qui nécessitait une réponse logique, le représentant du football africain, n'a pas aimé que de pareilles questions lui soient posées, notamment lorsqu'elles sont posée par des êtres humains de peau blanche. «Quelle est la capacité de certains pays africains à organiser la coupe d'Afrique des nations (CAN) dans sa nouvelle formule 24 équipes ?» Le président africain de la CAF, Ahmad Ahmad s'est emporté et a clamé sa fierté d'être Africain «arrêtez, arrêtez (...) Respectez-nous, nous les Africains. Vous dites cela peut-être parce que vous êtes un peu blanc. Arrêtez cela. Nous sommes fières d'êtres africains...» Le journaliste, envoyé spéciale de la chaîne III, lui fait remarquer que lui aussi était africain». Je suis africain, je suis algérien». L'Algérie dérange, ne remet pas de distinctions de bonnes conduites à ceux qui ciblent Ahmad Ahmad. Un confrère réagira sur son journal «l'Algérie a bon dos en Afrique et ailleurs. La preuve ? La cérémonie d'attribution de la prochaine coupe d'Afrique qui a eu lieu mardi a été une occasion pour le président de la Confédération africaine de football, Ahmad Ahmad de se défouler sur un journaliste algérien». Le tort du journaliste ? Avoir posé une question sur le nombre d'équipes (24) participant à la CAN qui pourrait être un frein pour certains pays. «Une attitude incompréhensible, discriminatoire, voire non professionnelle venant du premier responsable de la CAF, qui n'a pas supporté les critiques sur l'absence d'un pays du sud du continent africain pour organiser la CAN. Pour rappel, après l'élimination du Cameroun de l'organisation de la CAN-2019, c'est l'Egypte qui a été choisie pour organiser cette édition».