La cybercriminalité est un «fléau en hausse continue» dans la région sud-est du pays, ont affirmé mardi les responsables de l'inspection régionale de police du Sud-est à Ouargla. Les affaires liées à la cybercriminalité ont connu une «hausse sensible» en 2018 par rapport à l'année précédente, a indiqué le contrôleur de police Abdeslam Laâlmi, lors d'une présentation à la presse du bilan d'activités de cette institution sécuritaire qui coiffe les wilayas d'Ouargla, Biskra, El-Oued, Illizi, Ghardaïa et Laghouat. Il s'agit de 362 affaires enregistrées durant l'année écoulée, contre 316 affaires similaires en 2017, a-t-il précisé, signalant qu'elles ont impliqué 317 individus, dont 55 femmes et 15 mineurs. Ces affaires se répartissent notamment sur les atteintes à la vie privée des personnes (132), l'insulte, l'injure et la menace sur internet (107), l'atteinte aux systèmes de traitement de données (40), l'escroquerie (35), le chantage (32), ainsi que des affaires mœurs (18), a-t-il détaillé. Selon le même officier, d'importants moyens humains et matériels sont mobilisés par les services compétents pour faire face à ce genre de crimes qui ne cessent de s'intensifier d'une année à une autre, en saluant les efforts menés par la DGSN en matière de formation spécialisée des éléments de police afin d'améliorer leurs compétences, a-t-il souligné. Sur un autre registre, les brigades économiques et financières ont enregistré, l'an dernier, 210 affaires en rapport notamment avec des faits de corruption, de falsification de documents administratifs divers et de monnaie, d'escroquerie, d'infraction aux législations douanières et d'atteintes aux droits d'auteurs et droits voisins, a-t-il ajouté. S'agissant de la lutte contre le trafic et la consommation de produits stupéfiants, M. Laâlmi a fait état du traitement de 811 affaires (798 en 2017), s'étant soldées par la saisie de 58,85 kg de kif traité, de 23.466 comprimés et de 103 bouteilles de psychotropes, a-t-il ajouté. L'inspecteur régional de police du sud-est a fait savoir également que l'année dernière a été marquée par une hausse des affaires d'atteintes aux personnes et aux biens (9.617 affaires en 2018 contre 8.438 affaires similaires en 2017), signalant que 4.429 personnes, dont 69 femmes et 59 mineurs, ont été impliquées. Elles sont liées en majorité à l'homicide, la tentative d'homicide, le coup et blessure volontaires, la menace, la violation de domicile, les crimes contre la famille et les bonnes mœurs, ainsi que le vol et la destruction volontaire d'un bien appartenant à autrui.