Les joueurs qui, de toutes les façons, sont censés savoir qu'en acceptant de pratiquer un sport donné dans un cadre bien déterminé, acceptent les règles et sont, de ce fait, soumis au règlement le régissant. Sur le terrain, les réalisateurs n'auront pas trop de difficultés à trouver des comédiens, ceux qui se tiennent la tête alors que le coup est au niveau de la cheville ou alors au niveau du genou, c'est le dos dont souffrirait l'acteur, et enfin, pour les pertes de temps, ils ne trouveront pas mieux sur les terrains de football. Les dirigeants et entraîneurs, censés donner l'exemple et servir de modèle à leurs joueurs en premier, mais aussi à l'image du club ou du sport auxquels ils s'identifient ? Les uns et les autres sont également censés être assujettis aux mêmes lois et règlements que les joueurs. Ils sont donc, en principe du moins, maîtrisables, les sanctions en vigueur pouvant s'appliquer à eux. Il y a donc moyen de mettre hors d'état de nuire ceux, parmi eux, qui empêcheraient le sport d'être conçu comme il doit l'être avec les nobles valeurs qu'il est, de facto, appelé à véhiculer. Les dirigeants de la Fédération algérienne de football ont pour mission de veiller à ce que les textes qui s'exercent sur ce sport doivent être répercutés à la lettre sur le terrain, de même tout faire pour que cet exemple ne soit pas bafoué. Qu'en est-il exactement au niveau de quelques commissions, à l'image de celle de l'arbitrage, qui enregistre aujourd'hui la démission de Messaoud Koussa : l'homme qui avait fait déjà en juillet 2017, l'objet d'un licenciement de la part de son employeur, la FAF. Le président de la FAF Kheïreddine Zetchi limogeait Messaoud Koussa à la tête de la Commission fédérale de l'arbitrage, et ce, suite à une saison chaotique sur le plan de l'arbitrage dénoncée par les présidents de club. Le communiqué de l'instance le confirmait : «Compte tenu de son attitude et de ses déclarations à la presse, constituant une atteinte à l'obligation de réserve de tout membre du Bureau fédéral à l'égard de la Fédération algérienne de football, le président a décidé de décharger Messaoud Koussa de ses fonctions de président de la Commission fédérale de l'arbitrage», avait déclaré la FAF, dans un communiqué. 2019, il quitte de son propre chef. Pourquoi a-t-il plié bagages ? «J'ai pris la décision de quitter le bureau fédéral pour être en phase avec ma conscience. Je me sentais inutile au sein de cet organe. Ma présence se résumait à cautionner des décisions auxquelles je n'étais pas réellement associé», disait-il avant d'ajouter «des décisions ont été prises sans que je sois associé en tant que membre du bureau fédéral. La liste des arbitres internationaux a été établie sans consultation du BF. Je l'ai appris à travers la presse. Des contrats ont été conclus sans que tous les membres du bureau fédéral aient discuté du sujet. Il y a quelques heures, un employé de la FAF s'est exprimé sur un plateau de télévision au nom de la Fédération, sans que cela fasse réagir le moindre responsable. Est-ce normal ?» La démission du président de la ligue de wilaya de Sétif du BF sera probablement suivie de celle de la structure qu'il dirige au niveau de Sétif. Il a tenu à clarifier : «Ma décision concerne ma petite personne d'abord. Elle m'a été dictée par ma conscience. Je n'ai de problème avec personne. Je respecte tous les acteurs du football. Mon acte n'est dirigé contre personne et je souhaite plein succès à tous ceux qui sont quotidiennement au service du football». Déclarations faites à notre confrère d'El Watan. Un autre cadre sportif nous disait «Les parasites empestant le public, ceux contribuant à dénaturer le sport, à le vider de son sens en l'infectant de comportements irresponsables et barbares, ne doivent avoir droit à aucune indulgence». On ne peut contester le bien-fondé de toutes ces études ou analyses visant à comprendre et à déceler les raisons des réussites enregistrées depuis la naissance de la nouvelle équipe mais les dérapages-d'intérêts, se multiplient sans que Zetchi en sa qualité de président de la FAF ne puisse mettre un terme et dénoncer ouvertement les auteurs de ceux qui cadenassent le développent du football national. «Ce qui est dénoncé, c'est le laxisme, ce sont ces déclarations qui vont dans le sens de ceux qui ont intérêt à ce que la situation perdure. Il n'est plus question que ce climat persiste, nous ne pouvons le supporter». «Les empruntes des auteurs apparaissent de plus en plus sur le terrain, alors que ceux qui esquintent les ressorts du développement du football quittent et les présidents se joignent à Zetchi pour qu'ils se débarrassent de ces parasites ou alors aux présidents d'élever la voix pour assainir la FAF...»
