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Un secteur sous perfusion
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 05 - 2019

Le système public de santé algérien est certainement l'un des plus mauvais du continent même si, durant les années 1980, il était classé parmi les meilleurs. Ces deux dernières années, il traverse une crise profonde et multiforme. Pourtant, à observer les autorités en charge de la Santé et la population dans leurs campagnes médiatico-folkloriques, on a l'impression que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, avec la perspective d'une sérieuse prise en charge des malades.
Cependant, force est de préciser que. la réalité est toute autre dans la majorité des régions du pays où les structures de soins sont pratiquement à l'abandon. Il est le fait des administrateurs, chefs de service médical professeurs ou maîtres assistants. Ils sont pour beaucoup dans les drames quotidiens que vivent les malades hospitalisés, en ambulatoire et leurs accompagnateurs. Plus graves, des tragédies spectaculaires sont signalées et face auxquelles les responsables sont particulièrement allergiques. Ils représentent la face visible de l'iceberg qui donne un tableau d'ensemble assez préoccupant. Cela nuit aux performances médicales d'une minorité de praticiens. Cette préoccupation est aggravée par les contraintes liées à la mauvaise gestion des moyens humains et matériels. Au-delà des indicateurs sanitaires parfois flatteurs, traduisant de rares progrès éphémères et fragiles telles que les circoncisions, il demeure indéniable que, dans leur écrasante majorité, les malades rencontrent d'énormes difficultés pour accéder aux soins curatifs. Particulièrement lorsqu'ils se trouvent en situation d'urgence ou confrontés à des affections mettant leur vie en danger. En effet, outre le mauvais accueil, on observe presque quotidiennement des cas d'urgences médicales. Elles sont livrées des heures durant à elles-mêmes ou orientées vers les structures médicales privées avec parfois des issues fatales. C'est ce qui conduit les citoyens à penser, que notre système sanitaire est caractérisé par l'incapacité des gestionnaires à fournir une offre de soins de qualité ou pour répondre à une demande toujours croissante et diversifiée. Généralement, il s'agit de la conséquence de la mainmise et du clientélisme de certains gestionnaires du secteur. Par ailleurs, ces dernières années, l'on ne peut que déplorer la déficience de la chaîne hiérarchique au Ministère de la Santé. Cette institution semble être accaparée par les grands dossiers nationaux. Cela se fait au détriment des réseaux de soins de proximité que constituent les policliniques et autres centres de soins de proximité et des activités préventives. Actuellement, l'on est arrivé à un point tel que les partenaires comme les cabinets et cliniques médicaux privés contournent de plus en plus les autorités sanitaires locales. L'arnaque des faux spécialistes y compris ceux des laboratoires, a été aggravée par la libéralisation des prix à la consultation et ceux des supports techniques médicaux (scanner, écho…) sans une claire définition des prérogatives des différents acteurs. Dans les hôpitaux sans même établir de facture ou un bon de consultation pour une hospitalisation ou visite médicale en ambulatoire, il est exigé le paiement en liquidité. Cette situation a contribué à désarticuler les systèmes locaux de santé. Du côté des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) et autres Etablissements Hospitaliers Spécialisés (EHS), la situation n'évolue pas dans le sens de la réforme hospitalière prônée par les précédents responsables au ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. Et pour cause, la généralisation de la mal-gouvernance et les dysfonctionnements managériaux majeurs de la part d'administrateurs hospitaliers incompétents de plus en plus enclins à se constituer en groupe de pression. Ces aspects et bien d'autres semblent avoir échappé au MSPRH. Est-ce-à dire que le nouveau ministre le Dr. Mohamed Miraoui va prendre des mesures pour mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut. ? Il semble que ce soit le cas quand on sait, qu'aussitôt installé dans ses fonctions, il a présidé les 4 et 9 avril 2019 au siège de son institution deux réunions. L'une a regroupé les cadres de l'administration centrale, les directeurs généraux des centres hospitalo-universitaires, les directeurs des établissements publics hospitaliers, des établissements hospitaliers spécialisés et les directeurs des établissements publics de santé de proximité de la wilaya d'Alger. La 2ème s'est tenue avec la participation des cadres de l'administration centrale. Elle a permis de « …souligner la nécessité de mettre en œuvre et d'accélérer le processus de prise en charge de dossiers prioritaires afin d'améliorer et de développer les services de santé pour répondre aux aspirations des citoyens ». C'est dire que le Dr Med Miraoui a hérité d'un secteur de la santé sous perfusion. Il présente un tableau peu reluisant de la politique sanitaire nationale. Il reste que de tous les ministres qui s'étaient succédé à la tête de ce secteur, rares sont ceux qui se sont intéressés aux ordres professionnels (médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes). Il est admis que ces derniers mus par la défense d'intérêts corporatistes, se prononcent rarement sur la politique sanitaire mise en œuvre par le gouvernement. Il y a aussi le fait qu'à l'ombre de la Réforme Hospitalière, des établissements publics de santé ont vu le développement fulgurant de personnels administratifs et de soutien. Il y a eu également la prédominance d'acteurs provenant de l'Administration centrale et de personnes choisies sur des bases clientélistes et politiciennes.

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