«Il y a des groupes manipulateurs qui manœuvrent de l'étranger afin d'entraver le processus électoral et nuire au pays», a averti le candidat indépendant aux élections présidentielles du 12 décembre prochain, Abdelmadjid Tebboune, lors de son rassemblement populaire organisé dans la matinée à Batna, avant de s'envoler à Khenchela, vers l'après-midi. Sur place, il a réitéré ses engagements politiques et économiques pour redéfinir les principes fondamentaux d'une Algérie meilleure. «Le vote est impératif pour stopper toute action étrangère contre l'Algérie», a-t-il souligné en évoquant la dernière position du Parlement européen. «La consécration du principe de la démocratie implique, toutefois, le respect par la minorité l'opinion ou la position de la majorité, sans violence verbale ou physique», a-t-il soutenu, faisant ainsi à peine allusion aux derniers incidents de violence qui ont émaillé les manifestations anti-élections, estimant qu'il est indispensable de «maintenir le calme et la sérénité» pour empêcher «toute infiltration et ingérence étrangère dans les affaires internes du pays», a-t-il prévenu depuis Batna. Le candidat libre s'est dit faire allusion «aux mains étrangères et non aux Algériens libres qui s'opposent à la tenue des présidentielles», a-t-il précisé pour éviter tout quiproquo ou mauvaise interprétation. Rappelant, à l'occasion, l'impératif d'aller voter le jour J pour éviter l'aggravation de la situation et la ponction des cas de violence, estimant que «si ce n'était pas le pacifisme du mouvement populaire, la situation serait chaotique, meurtrière et creusera davantage le fossé générationnel et privilégiera l'exclusion sociale», expliqua-t-il, en promettant de «prendre en charge la situation des jeunes Algériens à travers tout le territoire national», et ce, à travers «leur implication dans la vie politique pour créer une nouvelle génération responsable et remédier ainsi au conflit générationnel qui les oppose». C'était son engagement sur le plan politique, tandis que pour la relance économique, il promet d'«encourager l'émergence d'une nouvelle génération entrepreneuriale et d'hommes d'affaires principalement jeune». La valorisation du capital humain jeune représente la priorité de l'Action jeunesse de son programme électoral qui vise à répondre aux aspirations du peuple pour édifier un nouvel Etat libre et démocratique. Cependant pour relever ce défi, l'urgence actuelle est d'aller voter massivement pour «sauver l'Algérie», a-t-il souligné devant ses partisans à Khenchela, sa deuxième destination électorale après Batna. Les deux wilayas choisies pour faire la promotion de son projet électoral au septième jour de campagne électorale. Le candidat libre en lice pour le prochain scrutin s'est dit conscient des «efforts et sacrifices à faire pour sortir de la crise», néanmoins pour lui, il est «temps de plier la page du passé et relever le challenge d'une nouvelle Algérie», a-t-il soutenu. «Nous œuvrons et avançons pour construire un avenir meilleur pour l'Algérie», a affirmé M. Tebboune qui appelé les Algériens à «s'unir pour l'Algérie et oublier le passé». Concernant son plan économique, Abdelmadjid Tebboune a promis de se pencher sur la situation de chaque région du pays, cas par cas et de résoudre leurs problèmes, évoquant ainsi la wilaya de Khenchela qui était son hôte pour ce septième jour de campagne électorale. Il a promis d'élaborer un «programme particulier pour la région qui vit une crise aiguë de logements, infrastructurelles et agricoles qui paralyse son développement». Il s'engage, dans ce sillage, s'il venait à être élu Président à «intégrer et titulariser les jeunes contractuels au bout d'une année de travail au lieu de trois ans». Il tente ainsi de traduire les revendications populaires à travers la réduction des charges fiscales sur les travailleurs «dont les salaires ne dépassent pas 30.000 dinars» et promet de «revaloriser le SNMG». Pour ce septième jour de campagne électorale, le candidat libre invoque son engagement d'opérer des réformes efficaces et d'installer un climat de confiance et de complicité entre les Algériens, étant son objectif depuis des années s'il n'avait pas été évincé du pouvoir.