Le 41ème vendredi consécutif de mobilisation populaire a été marqué par la sortie des Algériens et Algériennes dans les rues de la capitale, Alger et celles de plusieurs autres wilayas du pays pour réitérer leur rejet de la présidentielle, du 12 décembre. Egalement dénoncer l'ingérence du Parlement européen dans les affaires internes du pays. A l'unisson, les manifestants ont qualifié d' « inadmissible et d'impardonnable », la résolution adoptée par le parlement européen sur la situation du pays. Cette nouvelle journée de mobilisation populaire a, également, était comme à son habitude une occasion pour appeler les « symboles du pouvoir à partir » et exiger la libération sans condition des détenus d'opinion. « Nous dénonçons, fermement les mauvais traitements dont ont étés la cible plusieurs activistes et militants », a soutenu Rami qui s'apprêtaient à rejoindre le cortège des marcheur qui s'est installé depuis 11h00 du matin devant le parvis de la grande-poste. Sous la haute tension, la marche populaire du vendredi a été émaillée par quelques actes de violences, sans incidences graves. La manifestation s'est déroulée comme à son habitude dans le calme et un sentiment d'indignation et de révolte contre la décision du parlement européen, instiguée par « la France ». C'est la conviction de plusieurs manifestants qui « ont remis en cause les intentions de la France à l'égard de l'Algérie après l'emprisonnement de la bande ». « Je suis scandalisée par l'affront des eurodéputés qui ont osé se réunir pour discuter de la situation de l'Algérie, tandis que des innocents sont tués en Palestine, Yémen et l'Irak», s'est indignée Yasmine, membre actif du mouvement populaire qui rejette cette position et a estimé que «ce qui se passe chez nous, nous regarde». Dans sa main, une pancarte caricaturant «le président français qui se plaint». Plusieurs affiches dans ce sens ont défilé tout au long de ce vendredi 29 novembre. D'ailleurs, en plus des slogans habituels anti-pouvoir et élections présidentielles, de nouvelles pancartes et affiches dénonçant l'immixtion flagrante des européens dans l'agenda de la politique national ont émergé. En détresse, les familles des détenus d'opinions ont exprimé leur «incompréhension» des derniers verdicts prononcés à l'encontre de leurs enfants. Au devant du cortège populaire, ces familles ont été soutenues dans leur action de protestation par le mouvement populaire qui a arpenté pendant des heures les allées et boulevards du centre-ville de la capitale. A deux semaines du scrutin du 12 décembre, les opposants au processus électoral, ont une nouvelle fois affirmé leur rejet et appelé à la cristallisation des revendications populaires, comme promis.